"Dans les pas d'Hélène Berr, promenade dans Paris" par Fanny Papon, Sabrina Khouane et Faïza Ouali, 1ere L
"En descendant les marches du Trocadéro, je pensais à demain avec joie ; après tout, il y aurait bien des éclaircies. Maintenant ma joie est assombrie. Mais le soleil
va ressortir, c'est presque fini. Pourquoi ce temps est-il si instable ? C'est comme un enfant qui rit et qui pleure à la fois."
"L'étrange promenade dans les rues connues, que je ne reconnaissais plus, comme si brusquement elles étaient étrangères, la rue de
l'Ecole-de-Médecine. Il parlait de son projet d'écrire un Chantecler et Pertelope, je retrouvais sa voix nonchalante, ses intonations, ma timidité habituelle, et peu à peu le
normal se rétablissait."
"Place de la Madeleine, nous avons rencontré Monsieur Simon, qui s'est arrêté et est descendu de bicyclette. J'ai repris toute seule le métro jusqu'à l'Etoile."
"Je suis repartie pour la Sorbonne ; dans le métro encore une femme du peuple m'a souri. Cela a fait jaillir des larmes à mes yeux, je ne sais
pourquoi"
"Je suis arrivée dans la grande cour de la
Sorbonne à deux heures tapantes, j'ai cru apercevoir Molinié au milieu, mais, n'étant pas sûre, je me suis dirigée vers le hall au bas de la biliothèque. C'était lui car il est venu
me rejoindre. Il m'a parlé très gentiment, mais son regard se détournait de mon étoile".
"Après, je l'ai raccompagné jusqu'à la gare Saint-Lazare, par les Grands boulevards. Il faisait sombre et les rues étaient pleines de monde. Un
bain de vapeur nous enveloppait. Au couchant, il y avait des lueurs jaunes et livides. Souvenir étrange : ces boulevards surpeuplés, le ciel si bas et si gris."
" J'avais rendez-vous à la Faculté de droit pour aller voir son résultat. Mais il s'était trompé de jour. Il en était vexé et il y avait
quelque chose dans son mind qui a gâché la journée."
"Nous sommes allés sur les berges de la Seine, près du pont des Arts, à côté de deux pêcheurs. Après, je l'ai accompagné avenue de l'Opéra chez son tailleur, et ensuite à la
gare. Dans la foule de la gare, j'ai eu brusquement peur de le perdre".
"Place de la Concorde, j'ai croisé tant d'Allemands ! avec des femmes, et malgré toute ma volonté d'impartialité, malgré mon idéal (qui est profond), j'ai été soulevée par une vague, non pas de haine, car j'ignore la haine, mais de révolte, d'écoeurement, de mépris. Ces hommes là, sans le comprendre même, ont ôté la joie de vivre à l'Europe entière".
"J'ai acheté chez Galignani, une belle édition du Sentimental Journey, et Lord Jim (pour moi). J'y resterais des heures, si je pouvais."