Article dans "Magnanville Magazine"
Un article publié dans Magnanville Magazine (avril-mai 2012 ,p.6) :
Le Manga : expression de la puissance culturelle japonaise ?
Voici les notes d'un exposé sur les mangas effectué par Baptiste Letailleur (TS1) dans le cadre de l'étude du Japon .
Le Manga : expression de la puissance culturelle japonaise ?
I. : L'histoire du manga.
VII.e siècle : quelques graffitis
"Rouleau des animaux" -> Caricatures style "La Fontaine" des grands de l'époque (nobles , prêtres, samouraïs)
->E-maki
Ere Edo (1603-1868) -> Age d'or de l'E-maki
-> naissance de l'estampe
-> naissance du E-hon
-> création du groupe Sharaku
Fin XVIIIe siècle : création du terme "manga" (signifie :"image libre")
Ere Meiji (1868-1912) tentative d'interdiction du "mauvais Japon"
-> notion "d'esprit samouraï"
L'installation du manga : Ere Taishô (1912-1926) période très libérale
Utilisation du manga comme éducateur pour les enfants
Création des grands éditeurs Kôdansha (à Bunkyô en 1909), Shueisha (à Chiyoda en 1925)
Inspiration très américaine au début
Ere militariste (1925-1945) très répressive (censure)
Utilisation du manga comme propagande
II. : Naissance du manga moderne.
Datée de 1947 : avec la parution de Shintarakajima par Osamu Tezuka (1928-1989)
surnommé "Le Dieu du manga" ("Kami no manga-sama")
Marquée par le traumatisme de la guerre, de la défaite et de l'occupation
création de 2 grands genres :
- (Post-)Apocalypse : faillite du système des adultes puis des adolescents (souvent orphelins) rebâtissent le monde
exemple : Akira, Gen d'Hiroshima, Gunnm
- Mécha : Des adolescents japonais sauve le monde d'invasion extraterrestres grâce à des robots de combat
exemple : Goldorak
Bombe atomique : découverte de l'écrasante puissance de la science
- Aventure scientifique : un jeune japonais met tout son courage et son savoir au service du Bien
exemple : Astroboy
Gen d'Hiroshima : récit de l'holocauste nucléaire par un survivant, Keiji Nakazawa.
Le manga réussi à briser un tabou comme aucun autre "média" n'aurait pu le faire.
80s' apogée du manga
III. : La crise.
En 1989, deux événements provoquent la crise du manga :
- la crise économique et sociale que traverse le Japon (pas d'argent, pas d'achat)
crise toujours effective en ce moment du point de vue social
on peut aussi y ajouter la crise démographique que connait le Japon
- la mort d'Osamu Tezuka le 9 février, le Dieu du manga.
Les ventes chutent de 30% (passant de 1,9 à 1,3 milliards de ventes papier)
Baisse du chiffre d'affaires de 17% (arrivant à 481 milliards de yens, environ 4 milliards d'euros)
Crise des "mangas préfabriqués" (sans grande valeur artistique) et des mangas dits "de collage" (sans innovations ni créativité)
Absence de mangakas (dessinateurs) de génie
Perte du pouvoir des mangakas face aux éditeurs
La crise démographique du Japon n'arrange en rien la crise du manga car son industrie est centrée sur les jeunes.
IV. : L'exportation, le renouveau ?
Débute vers la fin des années 60 par les séries télévisées (Goldorak, Olive et Tom, Jeanne et Serge...)
2 Japons : - le Japon zen (cérémonie du thé, jardins zens)
- le Japon populaire (superstition)
Le manga réussit à réunir les 2 Japons, ce qui peut expliquer son succès universel même en dehors des frontières
La France : 1er marché du manga à l'exportation
commence en 1989 avec la sortie d'Akira de Katsuhiro Otomo
1996 : 20 séries traduites ou en cours au total
2000s : explosion du marché
2008 : 12,4 millons de tomes vendus
37% des ventes de BD
120 millions d'euros de profit
2010 : 700 séries traduites de (460 auteurs différents)
Les Etats-Unis : 2e marché du manga à l'exportation
4 fois moins de ventes qu'en France
alors que 5 fois plus nombreux
Conclusion :
Le manga est devenu en moins d'un siècle le pilier de la culture japonaise
Les crises que connaissent le Japon commencent à le fragiliser
L'exportation est une solution, mais n'offre pas assez de bénéfices
Et le marché intérieur est encore trop loin des offres des marchés extérieurs (en termes de lecteurs)
nb :on peut compléter cet excellent panorama avec
* un article des cafés-géographiques :link
* l'article de P. Ory dans L'Histoire (n°357 ,p. 26 ,mai 2012) "Un Romain à Tokyo" , disponible au CDI
Courrier de la FNACA
Suite à la venue de Témoins de la FNACA dont Mrs Seigneur et Peccavet, avec la TES1, le 1er février 2012 et au Carrefour des Mémoires , M. Seigneur , Président du Comité de Magnanville-Buchelay de la F.N.A.C.A. , nous a envoyé un aimable courrier accompagné de deux copies d'articles qui paraîtront dans le journal de l'association L'Ancien d'Algérie :
"Le comité local FNACA de Magnanville-Buchelay a eu le plaisir de contribuer modestement à votre projet pédagogique pour l'année scolaire .
Nous avons vraiment apprécié l'accueil des professeurs et des élèves et pour nous ce fut une excellente expérience.
Encore merci de nous avoir permis de témoigner de notre séjour en Algérie et d'avoir contribué au devoir de mémoire auprès des jeunes élèves ."
C'est l'occasion pour nous de renouveler nos remerciements à la FNACA pour son soutien dans notre travail et pour les précieux témoignages délivrés .
Compte rendu du spectacle "Soleils"
Voici un compte rendu du Spectacle "Soleils" à l'ENM réalisé par Faissal et Hamid Sabri de 1S1 :
Spectacle « Soleils »
Pour rendre hommage aux victimes de la guerre d'Algérie, une série de poèmes a été présentée sous forme de lecture par deux personnes extrêmement touchantes : Dominique Delpirou et Françoise Rivalland . En effet, ces deux personnes avaient deux rôles différents : l'un récitait les 18 poèmes et l'autre jouait des percussions. Ainsi, Dominique Delpirou lisait les poèmes d'une manière assez réaliste afin de sensibiliser le public à ces évènements atroces de la Guerre d'Algérie. De plus, les percussions jouées par Françoise Rivalland touchaient encore plus le public puisque le rythme de ces percussions était assez terrifiant. Ce qui permettait à Dominique Delpirou de lire ces poèmes comme s'il était en train de vivre ces événements. Ensuite, ces poèmes regroupent plusieurs thèmes à la fois : la colère, la déception, la souffrance, la violence et la mort. Ces poèmes accentuent la dureté de la Guerre d'Algérie.
Cependant, on parle de mémoire encore vives . Mais cela est dû à des représentations de la Guerre d'Algérie. En effet, de façon indirecte, ce spectacle a pour but aussi de réveiller la mémoire de la Guerre d'Algérie. Or, certains Algériens essayent surtout d'oublier ces évènements terrifiants. Donc la vie de certains Algériens serait-elle mieux sans aucune représentation de la Guerre d'Algérie tels que les films, les spectacles, les images, les hommages... ? Pourquoi des représentations de la Guerre d'Algérie ? Certes, il faut informer le monde de cette guerre si dure et rendre hommage aux victimes de cette guerre mais ces représentations provoquent aussi le réveil de la mémoire qui commençait à s'effacer.