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Compte rendu de la conférence de B. Badie (suite)

23 Février 2015 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Compte rendu de la conférence de Bertrand Badie du 28/01

Le Mercredi 28 Janvier 2015 nous avons eu l'occasion d'assister une conférence de B.Badie à la salle Jacques Brell . B.Badie est professeur des relations internationales à Science Po . Lors de cette conférence, B.Badie a donné son analyse sur "les puissances dans le monde ".
Pour B.Badie, le terme de "puissance" est un terme "mystérieux", "ambigüe" et "trompeur». Pour illustrer son propos, B.Badie a cité Max Weber "L'impuissance de la puissance" .
Dans un premier temps, B.Badie nous a montré quels sont les indicateurs de puissance en disant "Je ne suis puissant que si on me croit puissant". B.Badie montre tout d'abord la différence entre la "puissance" et le "pouvoir" car en anglais "puissance" et "pouvoir" se disent "power" or pour B.Badie il est important de distinguer ces deux termes que sont "puissance" et "pouvoir" .Pour lui " avec la puissance, tous les coups sont permis , avec la puissance tous les moyens sont bons pour imposer sa volonté " . B.Badie définit ensuite le mot "puissance" qui est d'après Max Weber "toute chance de faire triompher au sein d'une relation sociale sa propre volonté, même contre la résistance de l'autre, et cela quelque soit le moyen utilisé" et c'est cette définition qui distingue la "puissance" du "pouvoir". Pour B.Badie, le propre des relations internationales c'est de pouvoir imposer sa volonté quelques soient les moyens utilisés.
Qu'est-ce que veut dire la puissance d'Etats-nations ? Que signifie la puissance des Etats Unis?
Est-ce la puissance du président des Etats-Unis dont on sait qu'il est souvent entravé dans son action ou dans ses choix. Est-ce la puissance du Congrès ? Est-ce la puissance de l'économie américaine ?
Il y a une ambigüité pour B.Badie : "nous savons de moins en moins où se loge le puits de la puissance? Quel est l'indicateur qu'il faut regarder pour dire "là oui, celui là est une puissance" ? " Et pour B.Badie il y a une autre ambigüité "la puissance n’existe que si vous êtes reconnu comme puissance".
Est-ce que la puissance exercée aujourd'hui s'exerce comme elle s’exerçait hier ?
B.Badie nous fait remarquer que depuis 1945 personne n'a gagné aucune guerre, les Etats-Unis "la super super puissance, reconnue par tous, n'a pas gagné une guerre depuis 1945" enfin cela n'est pas tout à fait vrai : en 1983 ils ont gagné une guerre contre l'ile de Grenade armée de 89 Hommes ( B.Badie prit cet exemple pour illustrer sa thèse, celle-ci étant que la guerre n'est plus la solution du 21ème siècle ). Mais le Vietnam, mais l'Afghanistan, mais la Somalie etc. posent un problème.
Comment se fait-il que cette super puissance qui a elle seule couvre 40% des dépenses militaires mondiales n'arrive pas à bout de Daesh ,d’ Al-Qaida ,c'est a dire de réseaux de "barbus".
B.Badie ne croit pas aux thèses "déclinistes" elles sont pour lui trop " simples». B.Badie souhaite nous montrer le déclin de la puissance.
B.Badie nous a montré un sondage d'octobre 2007 où on a fait une enquête dans 40 pays ,la question étant "qui sont les puissants aujourd'hui" 81% disent les Etats-Unis , 50% disent la Chine , 39 % la Russie , 35% disent le Japon, 34 % disent l'Union Européenne (il n'y a seulement 5% d'Indiens qui disent que l'UE est puissante , seulement 12 % de Brésilien qui disent que l'Europe est puissante, 32% de Chinois qui disent que l'Europe est puissante et que 25 % d'Américains qui disent que l'Europe est puissante "en gros c'est l' Europe qui dit que l'Europe est puissante").
Alors on a posé une autre question "qui sera puissant en 2020" et la 61 % disent les Etats-Unis (alors qu’aujourd'hui il y en a 81 % donc la perception que l'on a des E.U. est qu'ils sortent du champ des puissances), 57 % disent la Chine, 37 % la Russie, 33 % l’Inde. Pour B.Badie « la puissance change ! ».
Pour finir B.Badie montre l'importance de la Mondialisation dans le monde et surtout pour les puissances « le faible dépend du fort».
C'est avec une pointe d'humour que B.Badie nous a fait découvrir une toute autre définition de la puissance mais aussi de la Mondialisation. Mêlant l'excentricité et le savoir, ce professeur de relations internationales nous a transportés dans un contexte géopolitique omniprésent dans les médias mais qui paradoxalement nous était inconnu.

CR réalisé par Debbouza Kamila TS2

Compte Rendu de la conférence de Bertrand Badie :

Le 28 janvier dernier, nous avons assisté à la conférence de Bertrand Badie sur les « Puissances d’hier et de demain ». En tant qu’enseignant-chercheur au sein de la prestigieuse Institution d’Etudes Politique de Paris où il a lui-même étudié, il est un véritable expert reconnu en sciences politiques et en Histoire.

Dans un premier temps, B. Badie a essayé de redéfinir la notion ambigüe de puissance. En effet, dans son livre « L’impuissance de la Puissance », le politologue nous met en garde contre ce terme qui, dans le monde d‘aujourd’hui, désignerait plutôt la faiblesse. Cette notion de « puissance » est très compliquée à maitriser car très mystérieuse. En effet, on peut voir que ce mot n’existe pas dans la langue anglaise. En outre, d’autres philosophes comme Max Weber se sont adonnés à le définir. Pour lui, la puissance est la « chance de faire triompher au sein d'une relation sociale sa propre volonté même contre la résistance de l'autre, et cela quel que soit le moyen utilisé ». Ainsi, on nous met en garde contre l’amalgame entre puissance et pouvoir. La puissance est très dangereuse car elle cautionne le fait que la fin justifie les moyens ; pas le pouvoir. Ainsi, cette notion est très importante pour comprendre les relations internationales de la société contemporaine. C’est pour cela qu’elle est sujette à de nombreuses études par les experts en relations internationales comme B. Badie.

Son discours s’est par la suite orienté vers un exemple plus précis : le cas des Etats-Unis. Seule hyperpuissance du monde actuellement, il est plus que légitime d’évoquer ce pays. En effet, les Etats-Unis sont le seul pays dans toute l’Histoire à avoir accumulé autant de facteurs de puissances. Cependant, il est dans l’incapacité de faire face aux enjeux auxquels il est confronté. C’est là tout le paradoxe de la puissance : comment peut-on la définir ? La puissance militaire ne suffit plus à imposer le respect, même pour un pays comme les Etats-Unis dont les dépenses militaires dépassent celles de tous les autres pays. En effet, les guerres comme on les a autrefois connues n’existent plus. Aujourd’hui, les Etats-Unis font face à une « nuisance » redoutable et difficile à combattre : le terrorisme. Ce nouvel ennemi présente des menaces diverses et diffuses qui échappent à tout contrôle. Comment des organisations terroristes, telle qu’Al-Qaida, tiennent face à une puissance telle que les Etats-Unis ?

Dès lors, il faut remettre en cause cette notion de puissance : « Je ne suis puissant que si on me reconnaît comme puissant ». La puissance est alors ouverte à débat, qui la détient ? Comment l’obtient-on ? Est-on jamais réellement puissant ? La puissance est aujourd’hui plus collective. On assiste, en effet, de nos jours à de nouvelles formes de conflits et de violences, alimentées par l’ignorance, dont, selon Badie, « seul le multilatéralisme saura nous protéger ».

CR réalisé par Jouini Mehdi TS2

CONFERENCE de B. Badie
Le Mercredi 28 Janvier 2015 nous avons assisté à une conférence de B.Badie à la salle Jacques Brel .Qui est Bertrand Badie? C'est un professeur franco-perse des relations internationales de Sciences-Po, c’est aussi un sociologue de l’Etat, un analyste de la souveraineté, un observateur de la diplomatie et un théoricien de la puissance .Lors de cette conférence, B.Badie nous a proposé son analyse sur "les puissances dans le monde ". Pour B.Badie le terme de "puissance" est un terme mystérieux, ambigüe et trompeur.
Pour illustrer son propos, B.Badie cite un dicton de Max Weber "L'impuissance de la puissance». Dans un premier temps, B.Badie nous a expliqué « quels sont les indicateurs de puissance ? » en évoquant "Je ne suis puissant que si on me croit puissant". B.Badie montre en premier lieu la différence entre la "puissance" et le "pouvoir" parce qu'en anglais on traduit "power" pour ces 2 mots or pour lui il est important de distinguer ces deux termes que sont "Puissance" et "Pouvoir" .Pour lui "avec la puissance tous les moyens sont bons pour imposer sa volonté ".
Il définit ensuite le mot "Puissance" qui signifie d'après Max Weber "toutes les chances de faire triompher au sein d'une relation sociale, sa propre volonté même contre la résistance de l'autre et cela quelque soit le moyen utilisé". En effet, cette définition distingue la "Puissance" du "Pouvoir". Pour B.Badie, le propre des relations internationales c'est de pouvoir imposer sa volonté quels que soient les moyens utilisés.
On se pose alors une série de questions. Que veut dire la puissance d'Etats nation ? Que signifie la puissance des Etats-Unis? Est-ce la puissance du Président des Etats-Unis? Est-ce la puissance du Congrès ? Est-ce la puissance de l'économie américaine ?
B.Badie ressent une ambigüité, il dit "nous savons de moins en moins où ce loge le puits de la puissance. Quel est l'indicateur qu'il faut regarder pour dire "ah oui, celui là est une puissance" et pour lui il y a une autre ambigüité "la puissance existe que si vous êtes reconnu comme puissance". Est-ce que la puissance exercée aujourd'hui s'exerce comme elle s'exerçait hier ?
B.Badie nous fait constater que depuis 1945 personne n'a gagné aucune guerre, les Etats-Unis (je cite)"la super puissance reconnue par toutes, n’ont pas gagné une guerre depuis 1945" enfin cela n'est pas tout à fait réaliste car en 1983, ils ont gagné une guerre contre l'ile de Grenade, armée de 89 Hommes ( B.Badie avec cet exemple illustre sa thèse: la guerre n'est plus la solution du XXIème siècle ). Mais le Vietnam, l'Afghanistan, la Somalie .....(etc.) posent encore problème.
Comment se fait-il que cette super puissance qui couvre 40% des dépenses militaires mondiales n'arrive pas à bout de Daesh, Al Qaida autrement nommés réseaux de "Barbus". B.Badie ne croit pas aux thèses "déclinistes" elles sont trop " simples" pour lui.
B.Badie souhaite nous montrer le déclin de la puissance. Il nous montre un sondage datant d'octobre 2007 : on avait effectué une enquête dans 40 pays et la question était "Qui sont les puissants aujourd'hui?" 81% répondent les Etats-Unis , 50% répondent la Chine , 39 % répondent la Russie , 35% répondent le Japon, 34 % répondent l'Union Européenne (il y a seulement 5% d'Indiens qui disent que l'UE est puissante , 12 % de Brésiliens , 32% de Chinois et 25 % d'Américains disent que l'Europe est puissante)
Ensuite, on a posé une autre question "Qui sera puissant en 2020?" : 61 % répondent les Etats-Unis (alors que aujourd'hui il y en a 81 %), 57 % pour la Chine , 37 % la Russie , 33 % l'Inde. B.Badie pense que la puissance change. Pour finir, il nous montre l'importance de la Mondialisation dans le monde notamment pour les puissances "le Faible dépend du Fort".
B.Badie nous a fait découvrir avec humour une autre définition de la puissance et de la Mondialisation. Ainsi, grâce à son extravagance et à son savoir, il nous a emmené dans un contexte géopolitique présent dans les médias mais qui nous était étranger.

CR réalisé par Dellas Nawel TS2

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Conférence sur "Les mémoires familiales de la Guerre d'Algérie"

11 Février 2015 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale histoire

Une conférence utile pour le chapitre sur les mémoires de la Guerre d'Algérie

Une conférence utile pour le chapitre sur les mémoires de la Guerre d'Algérie

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Compte rendu de la conférence de B. Badie

8 Février 2015 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Professeur d'étude politique à l'institut d'étude politique et enseignant chercheur Bertrand Badie, a animé une conférence le 28 Janvier 2014 à la salle Jacques Brel. Aussi auteur de très nombreux ouvrages comme L'état du monde 2014 ,Bertrand Badie a présenté une conférence sur le thème des « puissances d'hier et de demain ».

Bertand Badie écrit L'impuissance de l'impuissance ou il donne une étude complète qui suggère une autre définition du mot puissance. Puissance est un terme très ambigu, et au de-là d’ambigu il est certes trompeur, Bertrand Badie tente alors de nous démontrer que ce que nous prenons comme puissance est dans le monde d'aujourd'hui quelque chose qui désigne la faiblesse.

Le terme « puissance » est aussi bien mystérieux que compliqué, par exemple en anglais il n'existe pas, ce même mot en anglais désigne le pouvoir. Max Weber, grand philosophe allemand définissait la puissance et disait « C'est toute chance de faire triompher au sein d'une relation sociale sa propre volonté même contre la résistance de l'autre, et cela quel que soit le moyen utilisé », et c'est peut être cela qui distingue la puissance du pouvoir; avec la puissance tous les coups sont permis, tous les moyens autorisés pour imposer son idéologie. C'est pourquoi les internationalistes comme Bertrand Badie s’intéressent à ce mot large de sens. Dans la vie internationale, la puissance est chose courante car le propre des relations internationales est caractérisé comme étant le pouvoir d'imposer sa volonté quels que soient les moyens utilisés.

La puissance d'une nation, comme par exemple la « puissance des Etats-Unis », est lourde de signification ; comment définit-on la puissance d'une nation ? Est-ce la puissance du Président des Etats Unis ? Est-ce la puissance de la nation des Etats-Unis ? Dans le monde tel qu’il est aujourd'hui, l'usage de la puissance militaire permet-il de résoudre tous les problèmes ? Comment se fait-il que la superpuissance qui couvre à elle seule 40% des dépenses militaires mondiales n'arrive pas à mettre un terme à des organisations terroristes telles que Daesh ou Al Qaîda ? Qu'est-ce qui caractérise en réalité la puissance ? « Je ne suis puissant que si on me reconnaît comme puissant », c’est ainsi que le professeur remet en question la puissance en elle même. La puissance est-elle la même que celle d'hier ?

La puissance n'est plus ce qu'elle était. La fin de la bipolarité, les échecs du développement, la prolifération de formes nouvelles et disséminées de violence, ont eu raison des certitudes de naguère. Les armées les plus modernes ou les plus sophistiquées échouent devant les actes de terreur les plus élémentaires ; à mesure qu'elles s'affirment, les dominations essuient davantage de contestation qu'elles ne recueillent d'adhésion ; quant aux menaces les plus diverses, elles échappent à tout espoir de contrôle.
Les États-Unis sont au centre du paradoxe : jamais un État n'a, dans l'Histoire, accumulé autant de ressources de puissance ; jamais pourtant il ne s'est révélé aussi peu capable de maîtriser les enjeux auxquels il doit faire face. La puissance ne peut plus se régaler aujourd'hui des effets revigorants du gladiateur ennemi qui fait face avec le même poids et les mêmes recettes.
« Privés d'ennemi qui leur ressemblent et qui leur opposent une puissance crédible, les États-Unis doivent aujourd'hui affronter une nuisance qui change l'équation du jeu international, tout en étant redoutable et extrêmement difficile à combattre. Derrière ces bouleversements stratégiques se cachent non seulement la fin des guerres d'autrefois, des formes nouvelles de violence et de conflit, mais surtout l'ouverture de la scène internationale aux individus et aux sociétés, c'est-à-dire à l'Autre, celui qu'on connaît mal ou qu'on choisit d'ignorer, qu'on accable d'humiliations faute de pouvoir le forger à son image. En bref, l'ignorance du monde post-bipolaire alimente ainsi de nouvelles violences et crée de nombreux dangers dont seul le multilatéralisme saura nous protéger. »

La première partie de la conférence s'est articulée autour de la redéfinition du terme de puissance à la lumière de divers phénomènes de l'actualité mondiale. Puis Bertrand Badie remet en perspective certains des faits majeurs de la géopolitique de ces dernières années telle que la mondialisation qui est caractérisée par l'inclusion et l’interdépendance. Le professeur et sociologue termine cette conférence d'une phrase résumant toutes nos pensées. « Derrière la complexité de la puissance il faut redécouvrir la simplicité ».

CR réalisé par Sakina Boukajouj ,TS1

B.Badie dans une salle J. Brel bien remplie
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