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CR de la pièce de C. Delbo au Colombier

24 Janvier 2024 , Rédigé par profs Publié dans #Culture - Art - Musique

Compte rendu – Je reviens de la vérité

Mise en contexte_

Je reviens de la vérité de Charlotte Delbo est une pièce de théâtre du 20e siècle où la dramaturge témoigne de son périple dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Cette pièce a été mise en scène par Agnès Braunschweig d’où son adaptation en 23 tableaux et trois actrices (précédemment vingt-trois acteurs).

Elle se joint à deux autres actrices dans cette pièce : Edith Manevy et Caroline Nolot. Nous avons vu cette représentation dans la salle du Colombier à Magnanville.

Résumé_

Cette pièce en 23 tableaux se déroule lors de la déportation de plusieurs femmes dans le camp de concentration d’Auschwitz entre 1943 et  1945. Dès leur arrivée au camp elles se soudent afin de tenir face à la violence à laquelle elles sont exposées. Les jours passent non sans dégâts : plusieurs femmes de leur groupe ont déjà péri dans cette « épreuve ». Le moral affaibli, ces femmes se promettent de survivre afin de témoigner de leur histoire. Certaines doutent de leurs capacités à tenir face à un tel défi mais ensemble elles tiendront et leurs mots parviendront à nous.

Mon appréciation_

Le choix du cercle blanc au sol représentant le centre de la scène permet de rajouter une pointe d’espoir au milieu d’une pièce au destin dramatique. Le choix d’un décor très sobre afin de faire mettre en exergue les mots de l’auteure me semble être une bonne réflexion de la part de la metteuse en scène. L’émotion dans le jeu des actrices témoigne de leur attachement à cette pièce même si, pour ma part, j’aurais aimé une variété d’émotions accrue et des jeux plus forts en expression faciales, notamment lorsque les femmes encore prisonnières s’imaginent un retour à une vie classique avec les plaisirs simples de l’existence. Ce passage de la pièce est ma scène préférée ; lorsqu’on sent l’espoir renaitre au sein de ses femmes et que leurs paroles nous font finalement prendre du recul sur la chance que l’on a de tout simplement croquer dans une tartine de pain grillée alors qu’elles n’ont que l’espoir et l’entraide comme seuls carburants. La scène où ces femmes métaphorisent l’aide qu’elles apportent à la résistance en se passant le relai autour du cercle m’a plutôt surpris. Cette liberté de mise en scène apporte de la modernité à une pièce plutôt classique.

Conclusion_

Je reviens de la vérité est une pièce où l’on s’attache petit à petit aux personnages et où le témoignage d’une autre époque nous fait prendre conscience de ce que toute une génération a enduré. On remercie finalement Charlotte Delbo d’avoir trouvé la force pour nous rapporter ce témoignage poignant de vérité.

Elias Martin – Tgen5

Agnès Braunschweig, comédienne et metteuse en scène de la pièce « Je reviens de la vérité » adapte la pièce de théâtre « Qui rapportera ces paroles ? » de Charlotte Delbo.

Dans la pièce "Qui Rapportera Ses Paroles ?" Charlotte Delbo raconte l’histoire déchirante de sa déportation vers Auschwitz. Delbo part en janvier 1943 avec un convoi spécial de 230 femmes résistantes et, à son retour, elle se sent obligée de témoigner pour éviter que ces moments tragiques ne soient oubliés. Dans ce convoi , se trouvent des femmes politiquement engagées arrêtées pour résistance active. Charlotte Delbo a commencé à écrire sa pièce « Qui Rapportera Ses Paroles ? » pendant son séjour dans les camps de concentration et a choisi de raconter son histoire grâce au théâtre, une décision inspirée par son métier (assistante de Louis Jouvet) et influencée par son amour du théâtre. La pièce originale comportait 23 personnages, exprimant le désir de Delbo d'honorer chaque déporté. Cependant, pour des raisons économiques, Agnès Braunschweig, la metteuse en scène, a choisi une adaptation avec trois comédiennes. Ainsi, la scène raconte à travers les comédiennes, les horreurs et la vie de ces femmes déportées.

Deux cents femmes de divers horizons se joignent aux quinze mille déjà présentes dans le camp. Chaque jour, des centaines meurent tandis que d'autres arrivent. La vie de chacune semble insignifiante, mais l'espoir réside dans le retour possible de l'une d'entre elles pour témoigner des horreurs vécues. La lutte collective pour la survie met en avant des personnages tels que Francesca, Claire et Dima, qui nous font comprendre que chaque vie compte, dans l’espoir de faire parvenir au monde extérieur la vérité des horreurs vécues.

Les déportées sont constamment menacées par leur environnement, Si elles sortent du rang, traînent les pieds, ne courent pas assez vite, ne comprennent pas un ordre ou une insulte, ne restent pas immobiles cinq heures dans le froid, la mort les attend. Même un rhume peut être mortel à cause du grand froid qui règne. Les déportées vivent constamment sous la menace de la mort dans un environnement hostile. La moindre déviation des règles peut être fatale.

Avant la déportation, ces femmes étaient des résistantes, vivant dans l'ombre, résistant dans des conditions difficiles et dépendant du soutien mutuel. Leur résistance implique des liaisons, le transport de matériel stratégique, et parfois, l'abandon total de la vie quotidienne, illustré par Marguerite rejoignant un maquis avec une détermination inébranlable.

Les anciennes déportées ont des privilèges, notamment la possibilité de conserver quelques centimètres de cheveux sans être tondues puisqu'elles connaissent les quelques failles du camp. Elles bénéficient d'un certain respect parmi les déportées. Leur expérience et leur capacité à éviter certaines pratiques du camp deviennent des avantages liés à leur ancienneté.

Point de vue personnel:

J'ai vraiment adoré la pièce ! C'était remarquable parce que même s’il y avait plusieurs rôles et personnages joués par les femmes, c'était facile à comprendre. La pièce était vraiment émouvante et montrait vraiment bien les horreurs des camps de concentration. Le jeu des comédiennes était incroyable, j'ai été captivée du début à la fin. Après la présentation, je suis même allée les saluer personnellement pour leur dire à quel point j'avais aimé leur performance. C'était une pièce aussi intéressante que touchante.

J’en profite pour remercier l’équipe pédagogique qui nous a permis d’assister à la pièce.

Inès Charfi , TG1

Je reviens de la vérité

Résumé :

La pièce de théâtre est jouée par 3 comédiennes qui interprètent les rôles de femmes déportées dans le camp de concentration d’Auschwitz et qui vivent un vrai calvaire.

Tout d’abord, on remarque une des femmes qui souhaite en finir et veut s’ôter la vie; une autre femme essaie de la raisonner pour qu’elle renonce à cette idée et elle y parvient. Puis les femmes évoquent leur quotidien terrible en guise de témoignage comme porter des briques gelées ou marcher en étant à bout de force mais aussi leurs cauchemars. Ensuite l’une des femmes déportées est bouleversée par la perte de sa sœur à qui elle tenait tant mais que les nazis n’ont pas voulu laisser en vie car elle était trop jeune. Toutefois, les 3 femmes parlent de leur espoir de sortir du camp. En effet au lieu de dire « Si je rentre » elles diront « Quand je rentre » afin de se motiver. De plus, ces 3 femmes déportées parlent de leurs désirs comme être dans un grand lit propre, des draps propres, mettre du parfum, manger des tartines grillées de chocolat. Ces désirs sont concentrés sur l’hygiène, le confort et la nourriture, choses dont elles manquent fortement dans les camps. Enfin, la pièce se finit de façon tragique car après avoir parlé de leurs espoirs de pouvoir enfin sortir, Julia l’une des 3 filles a été interpelée par une des femmes des mouchoirs blancs qui lui ordonne de faire partie des leurs. C’est-à-dire celles qui s’occupent de déshabiller les corps des enfants gazés et de jeter les dépouilles de ces pauvres malheureux dans le feu. Après cette annonce, Julia devient soudain silencieuse et lorsque la plus petite des 3 femmes qui est âgée de 16 ans s’est endormie, elle fait part de cette terrible nouvelle à son amie et lui confie qu’elle ira en finir et qu’elle irait vers les barbelés pour s’électrocuter. En s’y dirigeant, elle a été vue par la sentinelle et s’est fait tirer dessus avant qu’elle puisse s’électrocuter.

Mise en place de la pièce :

La mise en scène est dynamique car les comédiennes se déplacent en mouvement : tourner, courir, se coucher, s’asseoir. Elles ont une expression du visage qui est triste et mélancolique, tout en parlant d’espoir.

Entretiens élèves et comédiennes :

Les comédiennes ont répondu aux questions posées par les élèves comme :

  • Cette pièce de théâtre n’est pas féministe mais représente la solidarité entre femmes
  • Un seul mot de la pièce originale (Qui rapportera ses paroles) a été changé pour faciliter la compréhension : « rôti » à « tartine grillée »
  • Dans la pièce originale il y a 23 comédiennes
  • La comédienne a répondu qu’elle avait décidé de se déplacer en courant pour accentuer l’effet solidaire et courageux des femmes en imitant le relai car elles courent l‘une après l’autre.

Avis personnel :

J’ai beaucoup apprécié le soutien et l’entraide présents entre les femmes déportées des camps et j’ai trouvé intéressant le fait de mettre en évidence le vécu douloureux de toutes ces femmes dans une pièce de théâtre représentée par des comédiennes talentueuses. J’ai aussi bien aimé le passage où elles racontent ce qu’elles feront « Quand elles sortiront » et qu’elles gardent espoir, parlent de leur rêve, de leur expérience à vivre et surtout de leur liberté. En revanche, j’ai été vraiment triste et déçue de la fin car j’aurais vraiment aimé qu’elles réussissent à sortir ensemble du camp de concentration. Néanmoins, j’ai trouvé le geste de Julia vraiment très courageux, car elle a voulu en finir avec sa vie pour ne pas commettre un acte inhumain. Elle a donc fait preuve d’une grande bravoure et de bonté ce qui est plus qu’honorable.

Camille Thiberge TG5

Compte-rendu
Adaptation de la pièce “Qui rapportera ces paroles?”
Sortie 16 Janvier 2024
Sommaire:
➜Organisation (heures)
➜La pièce (bio & résumé)
➜Adaptation/jeu
➜Lumière
➜Avis

La pièce :
La pièce de théâtre est une adaptation de la pièce de Charlotte Delbo, qui comporte 23
comédiennes, et 3 actes. Dans le premier acte, il y a toutes les femmes, puis dans le deuxième
plus que 10, et dans le troisième plus que 3.
Cependant, pour des raisons économiques comme logistique, la pièce a été revisitée ici pour
qu’elle convienne à 3 comédiennes. (Édith, Caroline et Agnès)
En résumé :
La pièce porte sur l’histoire de 230 femmes, déportées à Auschwitz en tant que résistantes.
Elle commence sur la question du suicide qui reviendra fréquemment. 3 comédiennes sont sur
scène et 2 d’entre elles expliquent qu’il ne faut pas se suicider pour ne pas donner d’idées aux
autres et ainsi augmenter les chances qu’une d’entre elles revienne du camp pour compter leur
histoire.
Puis nous avons la présentation de Marie, une fille de 16 ans qui a été déportée avec toute sa
famille. Il n’y a qu’elle qui a échappé à la chambre à gaz, et a été placée dans ce camp. Elle se
sent seule et tout de suite, nous remarquons la solidarité qui unit ces filles et femmes !
Denise et Monique vont prendre sous leur aile la nouvelle.
Les 3 femmes se retrouvent par la suite dans les rangs, et apprennent le décès de Claire : la tête
fracassée.
Nous apprenons un peu mieux à connaître les endroits du camp :
Le camp est divisé en plusieurs secteurs, et le bloc 25 semble inspirer de la peur à toutes ces
femmes.
Elles appellent ce lieu « la prison de la prison » où sont placées les femmes qui ne peuvent pas
travailler, la cour de ce bloc est jonchée de cadavres et une fois par semaine des prisonniers, en
échange d’un meilleur traitement, s'occupent de nettoyer la cour.

Puis la pièce bascule sur un moment plus heureux et optimiste où elles parlent de l’espoir
qu’elles ont de rentrer. Mais en parlant elles s’aperçoivent qu’à leur retour, les autres ne
voudront sans doute pas écouter leur histoire ou ne les croiront pas.
La scène suivante se passe le soir :
Elles parlent et s’imaginent faire un salon de thé, faire du chocolat, elles sourient, s’amusent, on
le sent dans leurs voix, elles se rassurent d’une certaine façon en imaginant une suite après les
camps.
Ce qui met un terme à cette ambiance et promeut le retour à la réalité est la connaissance
qu’une femme de plus est morte à ce moment.
Une des femmes reste réveillée cependant, pour raconter ses rêves, se faire avoir par les chiens
du camp, ou encore revenir chez elle et avoir l’impression que personne ne l’écoute, mais plus
important, le réveil, le retour à la réalité ou elle retrouve Renée ou Annie endormie à ses côtés.
Puis, le jour suivant sans doute nous apprenons la mort de la sœur de Berthe, due a une
pneumonie et là encore le thème du suicide revient, et encore une fois la solidarité entre les
femmes se fait ressentir puisque Madelaine va essayer de l’aider.
Pourtant la peur d’être un des cadavres est explicitement dit !
On apprend que pour divertir, Françoise joue toute seule des pièces de théâtre pour les autres.

Ensuite, une scène est décrite : où les déportées devaient former dans le froid un carré et ne
plus bouger pendant des heures. Elizabeth et Marie sont mortes pendant cet exercice, et Renée
meurt peu de temps après à cause du Typhus.
Une nouvelle fois une des femmes explique qu’elle avait voulu se suicider mais qu’elle ne voulait
pas laisser Denise seule.
Nous apprenons qu’ils utilisaient des pissenlits pour leurs bienfaits, mais qu’un jour une femme,
s’est retrouvée face à face à un des chiens qui lui mordit le cou et la traina. La femme mourut
quelques minutes après.
Les appels étaient faits entre 3h et 7h du matin. Et on nous explique enfin comment
généralement les déportées mourraient : ici soit parce qu’elles buvaient de l’eau polluée, soit
parce qu’elles étaient déshydratées, soit simplement par la vie là-bas.
On retrouve une scène de nouveau où nous avons de l’optimisme, « si je rentre » est banni et
remplacé par « quand je rentrerai », et les femmes évoquèrent l’image d’un parc ou elles
pourraient se promener.
Enfin, la pièce se termine sur Gina, une des 3, qui est prise dans « les mouchoirs blancs » qui
doivent déshabiller les cadavres des enfants avant de les faire incinérer. Gina n’a donc cette fois plus de choix:
Elle part s’électrocuter aux barbelés et finalement se fait abattre avant d’y arriver.
Les 2 autres femmes ont pu partir, et essayer de refaire leur vie.

Adaptation et jeu :
Pendant la pièce, plusieurs fois, les comédiennes firent la chenille pour imiter les rangs dans les
camps. Plusieurs autres éléments de la pièce comme les sifflements ou la marche qu’elles
prirent, faisaient penser au train, ou à l’alarme du camp.
Au début de la pièce, on peut voir la transformation : des femmes des années 30, devenues de
simples prisonnières avec ce changement de costume.
Lumières :
La lumière a joué aussi un grand rôle dans l’ambiance. En effet nous basculons d’une
atmosphère lourde, à un soupçon d’espoir et vice-versa. Lors des scènes tristes ou effroyables
la lumière était froide, et était peu présente. Au contraire, lorsqu’il y avait des rêves racontés, de
"bons moments" ou autres, la lumière était chaude et présente éclairant ainsi la scène entière.
Avis :
La pièce est vraiment originale. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi prenante et me
mette dans autant d’états. Le montage, la mise en scène, et les comédiennes.. Tout marchait !

Nathan Collignon TG5

Je reviens de la vérité

Irsani Hania TG5

Charlotte Deblo est une écrivaine française née en 1913 et morte en 1985 à Paris. Elle a été déportée à Auschwitz de janvier 1943 à janvier 1944 puis à Ravensbrück de 1944 à 1945.

Elle s’est engagée en 1941 dans la résistance avec son mari Georges Dudach, puis a été déportée avec 230 femmes, toutes résistantes. Elle a été l’une des 49 rescapées de son convoi. Pendant sa déportation, elle décide qu’à son retour elle écrira une œuvre sur la déportation qu’elle a traversée. Elle décide alors de témoigner de son expérience du camp à travers une pièce de théâtre. En effet, elle travaillait comme assistante du metteur en scène Louis Jouvet, c’est donc pour cela que son choix a été influencé. La pièce originale s’intitulait « Qui rapportera ces paroles ? ». Elle a été adaptée par Agnès Braunschweig, comédienne et metteure en scène sous le nom de « Je reviens de la vérité » animée par 3 comédiennes au lieu de 23 dans l’originale.

Cette pièce de théâtre retrace donc son témoignage en montrant les souffrances endurées par ces femmes. Ces 3 comédiennes prennent le rôle de plusieurs femmes.

J’ai trouvé très intéressant le fait qu’elle témoigne de son histoire car cela permet d’imaginer les souffrances que ces femmes ont enduré. Cela a aussi suscité de l’empathie car ce sont des souffrances humaines et comme elles sont représentées sous nos yeux, cela nous permet encore plus de nous mettre à leurs places. Ce témoignage confirme l’importance de laisser une trace de ces expériences afin qu’elles ne se reproduisent pas.          

Compte rendu de la pièce de théâtre

Résumé de la pièce :

Charlotte Delbo est une écrivaine française. Elle est une résistante de 1939 – 1945, elle a été une déportée à Auschwitz dans le convoi du 24 janvier avec 230 femmes résistantes pour la plupart d’entre elles. Elle sera l’une des 49 rescapées de cette déportation. Elle a écrit, pendant sa déportation et à son retour, cette pièce pour témoigner de celle-ci. Dans la pièce de Charlotte Delbo, elles sont 23 femmes pour représenter toutes les femmes qui sont mortes.

Lors de cette pièce de théâtre, elles étaient 3 comédiennes mais elles ont joué les 23 femmes à elles trois seulement.

Cette pièce est divisée en 18 fragments. Au début de celle-ci, elles sont dans un bar, bien habillées comme les femmes de 1930, élégantes, chics, et lors de leur arrivée elles sont déshumanisées, elles sont rasées avec les mêmes vêtements pour tout le monde, et le plus malheureux, elles sont appelées par numéro. Lors des appels, elles restent des heures debout, donc elles sont fatiguées mais si elles ne répondent pas à temps quand on les appelle, elles se font tuer sur le champ. Dans les premières scènes, il y a une jeune de 16 ans qui est séparée de sa famille, de son frère et ses parents et elle rentre donc dans le cercle des femmes. Dans un cercle blanc par terre sur le sol, où elles vont passer le temps à jouer dessus, les 3 femmes sont unies comme jamais, elles sont toujours ensemble à discuter le soir, lors des appels, elles se collent pour se tenir chaud, le soir si il y en a une qui n’arrive pas à dormir, elles se racontent des histoires, elles sont là les unes pour les autres, elles font tout pour survivre, mais tout peut basculer à tout moment. Elles s’interrogent sur la nécessité et la difficulté de survivre. On peut voir le lien qui les unit pour leur donner la force de tenir et la solidarité qu’elles ont entre elles. Quand il y en a une qui craque, elles sont là pour se soutenir, reparler de leurs moments marquants, leur vie d’avant, de ce qu’elles aimeraient faire ou manger, comme par exemple leurs tartines grillées avec du beurre et surtout de leurs projets futurs, du fait qu’il faut qu’elles tiennent pour leur famille, pour tout leur raconter, pour les retrouver surtout. Dans une des dernières scènes, Gina qui va se sacrifier car elle devait s’occuper des vêtements d’enfants morts mais au lieu de ça, elle a préféré essayer de passer les grillages pour se suicider. A la fin de la pièce, elles ne sont plus que deux et la plus jeune femme n’est pas au courant de ce qu’il s’est passé pour Gina car elle était bien trop jeune pour comprendre et subir cela…

Résumé des questions :

On se demandait pourquoi elles tournaient autour du cercle quand elles se parlaient. En effet, elles voulaient montrer qu’elles se soutiennent et elles ont fait référence à une course de relais, tout le monde participe, personne ne lâche, elles sont solidaires entre elles.

On se questionnait aussi sur combien de temps ça prend de faire la pièce. La pièce à jouer, environ 1 à 2 mois, mais auparavant il faut tout gérer l’administratif, savoir déjà si on peut rééditer la pièce, après trouver les comédiennes, trouver l’endroit pour faire la pièce…

Une élève a demandé si cette pièce était tournée vers le féminisme. Pour l’autrice, elle l’est mais Charlotte Delbo n’aurait pas aimé ce terme d’après elle.

J’ai aussi demandé si les femmes avaient joué plusieurs rôles car 2 comédiennes sur 3 avaient des prénoms différents très souvent. Et on se  « mélangeait un peu les pinceaux ».

Avis sur la pièce :

J’ai trouvé cette pièce très émouvante, on a vraiment l’impression de vivre ce qu’elles ont vécu. C’est très poignant, bouleversant, malgré que parfois on ne s’y retrouvait pas forcément entre les personnages, le message est bien passé, on ne peut pas le vivre mais on a eu une belle représentation de ce qui s’est passé.  C’était très très dur ce qu’elles ont vécu, et Charlotte Delbo a réussi à très bien retranscrire cela, et la pièce a très bien été jouée. Les comédiennes ont réussi à mettre en avant leur fragilité et leur courage dans les différents personnages. Le titre « Qui rapportera ces paroles ? » prend tout son sens, il faut tenir jusqu’au bout, ensemble, main dans la main pour pouvoir raconter tout ce qu’il s’est passé !!

Merci Monsieur de nous voir amené voir la pièce, elle était super, les comédiennes étaient au top ! C’était vraiment touchant !!

Marie Naranjo , TG5

Résumé pièce : Au début de la pièce nous voyons trois femmes habillées comme dans les années 1930 pour nous mettre dans le contexte. Par la suite, elles se changent, avec ce que l’on peut difficilement qualifier de vêtements. Ces tissus très fins et peu chauds représentaient les tenues que les nazis donnaient aux détenus des camps de concentration. Postérieurement, les trois comédiennes qui incarnent ces rôles de détenues vont nous raconter la vie de combattantes qu’elles ont vécue. Effectivement, le pronom « elles » car cette pièce de théâtre, écrite pendant les camps, par Charlotte Delbo , une des 230 femmes résistantes, raconte l’histoire de ce convoi de ces 230 femmes. Durant toute la pièce, elles nous montrent l’entraide, la détermination, les tâches, les émotions ou encore la peur qu’entrainaient les camps de concentration notamment pour ces 230 femmes. De plus, nous pouvions voir comment les détenues étaient traitées, ce qu’elles devaient endurer, les habitudes qu’elles acquéraient. La pièce se déroule dans un cercle en tissus placé au centre de la scène avec l’accompagnement de quelques objets pour illustrer.

Résumé entretien : Les trois comédiennes, dont l’une d’entre elles est la metteure en scène, se présentent à nous, ainsi qu’un homme qui fait partie de la troupe qui gérait les lumières. Par la suite, le public pose quelques questions, auxquelles elles répondent de façon claire, sur le choix du décor, sur des parties de la comédie que nous n’avons pas comprises ou alors le choix d’avoir représenté d’une certaine façon une situation.

Ressenti : La pièce m’a beaucoup plu, car c’est un sujet très connu mais dont on ne parle pas beaucoup hors des cours. La pièce n’était ni trop courte ni trop longue, j’ai trouvé que les comédiennes jouaient très bien et étaient très bien accompagnées par les jeux de lumières qui nous mettaient dans l’atmosphère. Cependant, j’ai trouvé que la scène manquait de décors.

Matéo Gruchociak ,TG5

Compte rendu « Je reviens de la vérité » de Charlotte Delbo

« Je reviens de la vérité » est une pièce de Charlotte Delbo. Elle évoque les conséquences dévastatrices de la seconde guerre mondiale. La pièce raconte l’histoire de 3 femmes qui sont au camp de concentration d’Auschwitz, avec elles il y avait 230 résistantes. Confrontées au froid, à la faim et la fatigue, elles nous racontent comment ces femmes courageuses réussissent à vivre et à survivre en étant solidaires et en faisant des actes de résistances. Témoignant de leurs peurs, de leurs rêves et de leurs tristesses. Ces discours poignants nous montrent le difficile quotidien dans les camps de concentration, nous permettant de réaliser ce qu’elles pouvaient ressentir. Ces pauvres femmes souffraient quotidiennement, elles en perdaient la notion du temp. Toutes ces femmes n’ont pas survécu certaines sont mortes à cause du froid, de la maladie, d’autres se sont fait tuer et d’autres se sont suicidées. C’est le cas d’une de ces femmes, elle devait rentrer dans une unité qui s’occupait de bruler les cadavres des  enfants et des bébés, on l’appelait la brigade des « mouchoirs blancs ». Pour l’éviter, elle décide de mettre fin à ses jours.

En résumé, « Je reviens de la vérité » est une pièce de théâtre qui aborde des sujets difficiles mais importants. Elle nous montre une perspective unique sur l’impact de la guerre.

Camille Rousvoal , TG5

Compte rendu de la représentation théâtrale "Je reviens de la vérité”

Adaptation de la pièce de Charlotte Delbo “Qui rapportera ces paroles ?”.

Date : Mardi 16 Janvier 2024

Lieu : Colombier, Magnanville

La pièce de théâtre "Je reviens de la vérité" présentée au Colombier aux classes de terminale de notre lycée offre une plongée poignante dans l'univers des résistantes déportées dans le convoi du 24 janvier 1943 vers Auschwitz dit “Le Convoi des 31000”. À travers une mise en scène saisissante et des performances remarquables, le spectacle réussit à rendre hommage à l'histoire sombre et complexe de ces femmes .

La mise en scène, très simple mais évocatrice, crée , autour d’un cercle au sol une atmosphère immersive dès le début de la pièce. Ce décor minimaliste , ne représentant pas forcément les camps de concentration ,est poignants et suscite une réflexion profonde. Le jeu théâtral des actrices, autour de ce simple cercle et de ces simples tenues, nous plonge dans l’ambiance des situations vécues par toutes ces femmes déportées.

Les comédiennes, au nombre de 3 au lieu de 23 ( pour 230 déportées), parviennent à donner vie aux

personnages historiques avec une authenticité frappante. Chaque comédienne incarnant la douleur, la résistance et l'espoir des déportées marquées par des moments de solidarité et de désespoir. Elles ont captivé notre attention et suscité une profonde empathie pour l’ensemble de ces femmes déportées de la Seconde Guerre mondiale.

Chaque scène, identique , à quelques points près , aux scènes de la pièce de Charlotte Delbo ( Productrice de la pièce originale “Qui rapportera ces paroles ? ” et déportée du “Convoi des 31000”), représente des moments vécus par ces femmes dans le camp d’Auschwitz, dont certaines que nous avions pu étudier en cours. L’ensemble de la pièce nous a plongé dans ce qu’ont pu vivre les déportées résistants et/ou juifs.

En fin de spectacle , nous avons pu avoir la chance d’interagir avec les comédiennes qui ont pu nous répondre sur de nombreuses interrogations: L'adaptation de la scène a été réalisée en combien de temps ? Pourquoi avoir choisi cette scène ? Mais aussi d’autres questions qui ont pu être posées par l’ensemble des élèves et qui ont pu avoir une réponse par la réalisatrice , mais aussi actrice de la pièce.

En conclusion, "Je reviens de la vérité" est une pièce de théâtre saisissante qui réussit à traiter avec respect et sensibilité un sujet aussi délicat que les déportées de la Seconde Guerre mondiale. La pièce idéalise le simple divertissement pour devenir une expérience éducative et émotionnelle profonde, laissant une impression durable sur les classes du lycée. S’il faut finir sur une phrase, je dirais: “Merci et félicitations aux comédiennes pour avoir su donner une voix à ceux qui ont vécu ces moments sombres de notre histoire.”

Louka Pinard ,TG5

Compte rendu pièce de théâtre

« Je reviens de la vérité » d'Agnès Braunschweig

Adaptation pour 3 comédiennes de la pièce de Charlotte Delbo « Qui rapportera ces paroles ? »

Comédiennes : Agnès Braunschweig, Edith Manevy, Caroline Nolot Metteuse en scène : Agnès Braunschweig Durée : ~1h15

Le mardi 16 janvier 2024, nous avons eu la chance d'assister à une adaptation théâtrale de la pièce « Qui rapportera ces paroles ? » de Charlotte Delbo. Une femme de lettres, écrivaine et dramaturge française d'origine italienne, qui a malheureusement fait partie des 230 femmes résistantes françaises déportées à Auschwitz en janvier 1943. Agnès Braunschweig a fait le choix d'adapter cette pièce initialement écrite pour 23 comédiennes à seulement 3, dans le but de raconter et de transmettre cette histoire passionnante au plus grand nombre de personnes et de la manière la plus accessible possible, tout en réduisant les coûts et les contraintes. Lors de l'entretien qui a suivi la pièce, Agnès Braunschweig nous a confié que la production avec 23 comédiennes était financièrement impossible, et le fait d'être seulement 3 leurs permet de se produire partout, dans tous types de salles, sans nécessiter d'aide extérieure, assumant elles-mêmes les rôles de comédiennes, costumières, scénaristes, etc.

L'adaptation que nous avons vue transmet une histoire poignante, rappelant les horreurs commises par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle nous plonge dans les conditions de vie et de travail, montrant comment les personnes meurent dans ces camps, ainsi que les relations entre ces femmes. La mise en scène, à travers des sortes de monologues, permet de mettre en lumière les pensées des personnages, nous permettant ainsi de comprendre leur mentalité dans ces moments horribles et inhumains qu'ont vécus ces femmes.

J'ai vraiment apprécié cette pièce car la mise en scène était simple, mais elle permettait de bien comprendre et de bien s'imprégner des témoignages offerts par Charlotte Delbo. J'ai été touché, prenant réellement conscience de ce qui s'est passé. C'était seulement ma deuxième expérience au théâtre, la première ne m'avait pas trop enchanté, trouvant ce monde théâtral très décalé. Cependant, cette fois-ci, c'était intéressant et factuel ! Ça m'a beaucoup plu !

MOULIN TOM - TG5

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