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terminale geographie

Conseils de révision pour le DST des TG1/5 sur «Territoires ,coopérations et tensions dans le monde »

29 Mars 2024 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Rappels :

_ce devoir aura lieu en 1 heure en C004

    • à 8h30 jeudi 25 avril pour les TG5
    • à 13h30 vendredi 26 avril pour les TG1

_sous la forme de « transposer un texte en croquis »

Il faut donc revoir la méthode avec :

_les  entraînements réalisés au chapitre précédent

_les « fiches méthode » ( p 294-295)

_les pages « Bac » du manuel : p137 , 140 ,164 ,166 , 3p169

_les croquis/schémas du manuel : p116-117,122-123,128-129

_les croquis « à compléter » du manuel présentés lors des exposés ( pensez à faire circuler entre vous vos diaporamas : p103 , 106,111 , 115 ) et leurs corrigés

Les notions du cours doivent être maîtrisées et pensées sous la forme de figurés ( = comment transposer une notion sur un croquis .Par exemple le siège d'une institution par un figuré ponctuel, des flux par des flèches etc).

Vous devez :

· Respecter les conventions pour les figurés et l’emploi des couleurs

· Penser à mettre un titre et à organiser votre légende (2 ou 3 parties =sinon , pas la moyenne !)

· Réaliser un travail propre (crayons , règle à tracer , pas de fluo)

· Maîtriser les localisations  être capable de placer les grandes organisations régionales (ex:ACEUM) , les zones de tensions (à lier au chapitre sur « mers et océans »)  , les ressources ,les différentes catégories d’États (« Triade élargie » , PED ,BRICS + , PMA …)

· être capable de vous adapter aux différents types de projections (polaire/semi-polaire/Mercator/Peters) et/ou au centrage (sur l’Europe ou sur ailleurs)

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Conseils de révision pour le DST des TG1/TG5 sur «Mers et océans»

2 Novembre 2023 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Rappels :

_ce devoir aura lieu en 1 heure /1h15 maximum en C004

     *mardi 14.11 pour les TG5

     * jeudi 16.11 pour les TG1

_sous la forme de « transposer un texte en croquis »

 

Il faut donc revoir la méthode avec :

_les  entraînements réalisés en ½ groupes  en essayant de les refaire (p59)

_les croquis « à compléter » du manuel (p27 ,31,35,39 ,69) et les « fiches méthode » ( p 294-295)

_les pages « Bac » du manuel : p59, 62 86,89

_les croquis/schémas du manuel (2p26,1p28,1p30,1p32,1p34,2p36,2p38, 1 et 2p40, 1p44 , p46-47 , 1p50, p52-53, 2p56 ,1 et 2p70-71 , 1p74 ,1 p76)

_les croquis présentés lors des exposés ( pensez à faire circuler entre vous vos diaporamas)

 

Les notions du cours doivent être maîtrisées et pensées sous la forme de figurés ( = comment transposer une notion sur un croquis .Par exemple la « littoralisation » est représentée par un figuré linéaire le long des côtes).

Vous devez :

· Respecter les conventions pour les figurés et l’emploi des couleurs

· Penser à mettre un titre et à organiser votre légende (2 ou 3 parties)

· Réaliser un travail propre (crayons , règle à tracer , pas de fluo)

· Maîtriser les localisations  (être capable de placer les grandes routes maritimes , les canaux et détroits, les grands ports mondiaux/français , les zones de tensions , les ressources …)

·être capable de vous adapter aux différents types de projections (polaire/semi-polaire/Mercator/Peters) et/ou au centrage (sur l’Europe ou sur ailleurs)

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Conférence sur la "Géopolitique du Sahara"

12 Mai 2015 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Une conférence fort utile pour le programme de Terminale (ES/L/S) : "Géopolitique du Sahara" présenté par Nathalie Coste
Le Sahara est un espace géographique auquel s'attachent de multiples représentations et qui est désormais une zone de conflit.

Entrée libre : Pavillon Duhamel, square Brieussel Mantes-la-jolie(78) ,vendredi 22 mai à 19h30.

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Compte rendu de la conférence de B. Badie (suite)

23 Février 2015 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Compte rendu de la conférence de Bertrand Badie du 28/01

Le Mercredi 28 Janvier 2015 nous avons eu l'occasion d'assister une conférence de B.Badie à la salle Jacques Brell . B.Badie est professeur des relations internationales à Science Po . Lors de cette conférence, B.Badie a donné son analyse sur "les puissances dans le monde ".
Pour B.Badie, le terme de "puissance" est un terme "mystérieux", "ambigüe" et "trompeur». Pour illustrer son propos, B.Badie a cité Max Weber "L'impuissance de la puissance" .
Dans un premier temps, B.Badie nous a montré quels sont les indicateurs de puissance en disant "Je ne suis puissant que si on me croit puissant". B.Badie montre tout d'abord la différence entre la "puissance" et le "pouvoir" car en anglais "puissance" et "pouvoir" se disent "power" or pour B.Badie il est important de distinguer ces deux termes que sont "puissance" et "pouvoir" .Pour lui " avec la puissance, tous les coups sont permis , avec la puissance tous les moyens sont bons pour imposer sa volonté " . B.Badie définit ensuite le mot "puissance" qui est d'après Max Weber "toute chance de faire triompher au sein d'une relation sociale sa propre volonté, même contre la résistance de l'autre, et cela quelque soit le moyen utilisé" et c'est cette définition qui distingue la "puissance" du "pouvoir". Pour B.Badie, le propre des relations internationales c'est de pouvoir imposer sa volonté quelques soient les moyens utilisés.
Qu'est-ce que veut dire la puissance d'Etats-nations ? Que signifie la puissance des Etats Unis?
Est-ce la puissance du président des Etats-Unis dont on sait qu'il est souvent entravé dans son action ou dans ses choix. Est-ce la puissance du Congrès ? Est-ce la puissance de l'économie américaine ?
Il y a une ambigüité pour B.Badie : "nous savons de moins en moins où se loge le puits de la puissance? Quel est l'indicateur qu'il faut regarder pour dire "là oui, celui là est une puissance" ? " Et pour B.Badie il y a une autre ambigüité "la puissance n’existe que si vous êtes reconnu comme puissance".
Est-ce que la puissance exercée aujourd'hui s'exerce comme elle s’exerçait hier ?
B.Badie nous fait remarquer que depuis 1945 personne n'a gagné aucune guerre, les Etats-Unis "la super super puissance, reconnue par tous, n'a pas gagné une guerre depuis 1945" enfin cela n'est pas tout à fait vrai : en 1983 ils ont gagné une guerre contre l'ile de Grenade armée de 89 Hommes ( B.Badie prit cet exemple pour illustrer sa thèse, celle-ci étant que la guerre n'est plus la solution du 21ème siècle ). Mais le Vietnam, mais l'Afghanistan, mais la Somalie etc. posent un problème.
Comment se fait-il que cette super puissance qui a elle seule couvre 40% des dépenses militaires mondiales n'arrive pas à bout de Daesh ,d’ Al-Qaida ,c'est a dire de réseaux de "barbus".
B.Badie ne croit pas aux thèses "déclinistes" elles sont pour lui trop " simples». B.Badie souhaite nous montrer le déclin de la puissance.
B.Badie nous a montré un sondage d'octobre 2007 où on a fait une enquête dans 40 pays ,la question étant "qui sont les puissants aujourd'hui" 81% disent les Etats-Unis , 50% disent la Chine , 39 % la Russie , 35% disent le Japon, 34 % disent l'Union Européenne (il n'y a seulement 5% d'Indiens qui disent que l'UE est puissante , seulement 12 % de Brésilien qui disent que l'Europe est puissante, 32% de Chinois qui disent que l'Europe est puissante et que 25 % d'Américains qui disent que l'Europe est puissante "en gros c'est l' Europe qui dit que l'Europe est puissante").
Alors on a posé une autre question "qui sera puissant en 2020" et la 61 % disent les Etats-Unis (alors qu’aujourd'hui il y en a 81 % donc la perception que l'on a des E.U. est qu'ils sortent du champ des puissances), 57 % disent la Chine, 37 % la Russie, 33 % l’Inde. Pour B.Badie « la puissance change ! ».
Pour finir B.Badie montre l'importance de la Mondialisation dans le monde et surtout pour les puissances « le faible dépend du fort».
C'est avec une pointe d'humour que B.Badie nous a fait découvrir une toute autre définition de la puissance mais aussi de la Mondialisation. Mêlant l'excentricité et le savoir, ce professeur de relations internationales nous a transportés dans un contexte géopolitique omniprésent dans les médias mais qui paradoxalement nous était inconnu.

CR réalisé par Debbouza Kamila TS2

Compte Rendu de la conférence de Bertrand Badie :

Le 28 janvier dernier, nous avons assisté à la conférence de Bertrand Badie sur les « Puissances d’hier et de demain ». En tant qu’enseignant-chercheur au sein de la prestigieuse Institution d’Etudes Politique de Paris où il a lui-même étudié, il est un véritable expert reconnu en sciences politiques et en Histoire.

Dans un premier temps, B. Badie a essayé de redéfinir la notion ambigüe de puissance. En effet, dans son livre « L’impuissance de la Puissance », le politologue nous met en garde contre ce terme qui, dans le monde d‘aujourd’hui, désignerait plutôt la faiblesse. Cette notion de « puissance » est très compliquée à maitriser car très mystérieuse. En effet, on peut voir que ce mot n’existe pas dans la langue anglaise. En outre, d’autres philosophes comme Max Weber se sont adonnés à le définir. Pour lui, la puissance est la « chance de faire triompher au sein d'une relation sociale sa propre volonté même contre la résistance de l'autre, et cela quel que soit le moyen utilisé ». Ainsi, on nous met en garde contre l’amalgame entre puissance et pouvoir. La puissance est très dangereuse car elle cautionne le fait que la fin justifie les moyens ; pas le pouvoir. Ainsi, cette notion est très importante pour comprendre les relations internationales de la société contemporaine. C’est pour cela qu’elle est sujette à de nombreuses études par les experts en relations internationales comme B. Badie.

Son discours s’est par la suite orienté vers un exemple plus précis : le cas des Etats-Unis. Seule hyperpuissance du monde actuellement, il est plus que légitime d’évoquer ce pays. En effet, les Etats-Unis sont le seul pays dans toute l’Histoire à avoir accumulé autant de facteurs de puissances. Cependant, il est dans l’incapacité de faire face aux enjeux auxquels il est confronté. C’est là tout le paradoxe de la puissance : comment peut-on la définir ? La puissance militaire ne suffit plus à imposer le respect, même pour un pays comme les Etats-Unis dont les dépenses militaires dépassent celles de tous les autres pays. En effet, les guerres comme on les a autrefois connues n’existent plus. Aujourd’hui, les Etats-Unis font face à une « nuisance » redoutable et difficile à combattre : le terrorisme. Ce nouvel ennemi présente des menaces diverses et diffuses qui échappent à tout contrôle. Comment des organisations terroristes, telle qu’Al-Qaida, tiennent face à une puissance telle que les Etats-Unis ?

Dès lors, il faut remettre en cause cette notion de puissance : « Je ne suis puissant que si on me reconnaît comme puissant ». La puissance est alors ouverte à débat, qui la détient ? Comment l’obtient-on ? Est-on jamais réellement puissant ? La puissance est aujourd’hui plus collective. On assiste, en effet, de nos jours à de nouvelles formes de conflits et de violences, alimentées par l’ignorance, dont, selon Badie, « seul le multilatéralisme saura nous protéger ».

CR réalisé par Jouini Mehdi TS2

CONFERENCE de B. Badie
Le Mercredi 28 Janvier 2015 nous avons assisté à une conférence de B.Badie à la salle Jacques Brel .Qui est Bertrand Badie? C'est un professeur franco-perse des relations internationales de Sciences-Po, c’est aussi un sociologue de l’Etat, un analyste de la souveraineté, un observateur de la diplomatie et un théoricien de la puissance .Lors de cette conférence, B.Badie nous a proposé son analyse sur "les puissances dans le monde ". Pour B.Badie le terme de "puissance" est un terme mystérieux, ambigüe et trompeur.
Pour illustrer son propos, B.Badie cite un dicton de Max Weber "L'impuissance de la puissance». Dans un premier temps, B.Badie nous a expliqué « quels sont les indicateurs de puissance ? » en évoquant "Je ne suis puissant que si on me croit puissant". B.Badie montre en premier lieu la différence entre la "puissance" et le "pouvoir" parce qu'en anglais on traduit "power" pour ces 2 mots or pour lui il est important de distinguer ces deux termes que sont "Puissance" et "Pouvoir" .Pour lui "avec la puissance tous les moyens sont bons pour imposer sa volonté ".
Il définit ensuite le mot "Puissance" qui signifie d'après Max Weber "toutes les chances de faire triompher au sein d'une relation sociale, sa propre volonté même contre la résistance de l'autre et cela quelque soit le moyen utilisé". En effet, cette définition distingue la "Puissance" du "Pouvoir". Pour B.Badie, le propre des relations internationales c'est de pouvoir imposer sa volonté quels que soient les moyens utilisés.
On se pose alors une série de questions. Que veut dire la puissance d'Etats nation ? Que signifie la puissance des Etats-Unis? Est-ce la puissance du Président des Etats-Unis? Est-ce la puissance du Congrès ? Est-ce la puissance de l'économie américaine ?
B.Badie ressent une ambigüité, il dit "nous savons de moins en moins où ce loge le puits de la puissance. Quel est l'indicateur qu'il faut regarder pour dire "ah oui, celui là est une puissance" et pour lui il y a une autre ambigüité "la puissance existe que si vous êtes reconnu comme puissance". Est-ce que la puissance exercée aujourd'hui s'exerce comme elle s'exerçait hier ?
B.Badie nous fait constater que depuis 1945 personne n'a gagné aucune guerre, les Etats-Unis (je cite)"la super puissance reconnue par toutes, n’ont pas gagné une guerre depuis 1945" enfin cela n'est pas tout à fait réaliste car en 1983, ils ont gagné une guerre contre l'ile de Grenade, armée de 89 Hommes ( B.Badie avec cet exemple illustre sa thèse: la guerre n'est plus la solution du XXIème siècle ). Mais le Vietnam, l'Afghanistan, la Somalie .....(etc.) posent encore problème.
Comment se fait-il que cette super puissance qui couvre 40% des dépenses militaires mondiales n'arrive pas à bout de Daesh, Al Qaida autrement nommés réseaux de "Barbus". B.Badie ne croit pas aux thèses "déclinistes" elles sont trop " simples" pour lui.
B.Badie souhaite nous montrer le déclin de la puissance. Il nous montre un sondage datant d'octobre 2007 : on avait effectué une enquête dans 40 pays et la question était "Qui sont les puissants aujourd'hui?" 81% répondent les Etats-Unis , 50% répondent la Chine , 39 % répondent la Russie , 35% répondent le Japon, 34 % répondent l'Union Européenne (il y a seulement 5% d'Indiens qui disent que l'UE est puissante , 12 % de Brésiliens , 32% de Chinois et 25 % d'Américains disent que l'Europe est puissante)
Ensuite, on a posé une autre question "Qui sera puissant en 2020?" : 61 % répondent les Etats-Unis (alors que aujourd'hui il y en a 81 %), 57 % pour la Chine , 37 % la Russie , 33 % l'Inde. B.Badie pense que la puissance change. Pour finir, il nous montre l'importance de la Mondialisation dans le monde notamment pour les puissances "le Faible dépend du Fort".
B.Badie nous a fait découvrir avec humour une autre définition de la puissance et de la Mondialisation. Ainsi, grâce à son extravagance et à son savoir, il nous a emmené dans un contexte géopolitique présent dans les médias mais qui nous était étranger.

CR réalisé par Dellas Nawel TS2

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Compte rendu de la conférence de B. Badie

8 Février 2015 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Professeur d'étude politique à l'institut d'étude politique et enseignant chercheur Bertrand Badie, a animé une conférence le 28 Janvier 2014 à la salle Jacques Brel. Aussi auteur de très nombreux ouvrages comme L'état du monde 2014 ,Bertrand Badie a présenté une conférence sur le thème des « puissances d'hier et de demain ».

Bertand Badie écrit L'impuissance de l'impuissance ou il donne une étude complète qui suggère une autre définition du mot puissance. Puissance est un terme très ambigu, et au de-là d’ambigu il est certes trompeur, Bertrand Badie tente alors de nous démontrer que ce que nous prenons comme puissance est dans le monde d'aujourd'hui quelque chose qui désigne la faiblesse.

Le terme « puissance » est aussi bien mystérieux que compliqué, par exemple en anglais il n'existe pas, ce même mot en anglais désigne le pouvoir. Max Weber, grand philosophe allemand définissait la puissance et disait « C'est toute chance de faire triompher au sein d'une relation sociale sa propre volonté même contre la résistance de l'autre, et cela quel que soit le moyen utilisé », et c'est peut être cela qui distingue la puissance du pouvoir; avec la puissance tous les coups sont permis, tous les moyens autorisés pour imposer son idéologie. C'est pourquoi les internationalistes comme Bertrand Badie s’intéressent à ce mot large de sens. Dans la vie internationale, la puissance est chose courante car le propre des relations internationales est caractérisé comme étant le pouvoir d'imposer sa volonté quels que soient les moyens utilisés.

La puissance d'une nation, comme par exemple la « puissance des Etats-Unis », est lourde de signification ; comment définit-on la puissance d'une nation ? Est-ce la puissance du Président des Etats Unis ? Est-ce la puissance de la nation des Etats-Unis ? Dans le monde tel qu’il est aujourd'hui, l'usage de la puissance militaire permet-il de résoudre tous les problèmes ? Comment se fait-il que la superpuissance qui couvre à elle seule 40% des dépenses militaires mondiales n'arrive pas à mettre un terme à des organisations terroristes telles que Daesh ou Al Qaîda ? Qu'est-ce qui caractérise en réalité la puissance ? « Je ne suis puissant que si on me reconnaît comme puissant », c’est ainsi que le professeur remet en question la puissance en elle même. La puissance est-elle la même que celle d'hier ?

La puissance n'est plus ce qu'elle était. La fin de la bipolarité, les échecs du développement, la prolifération de formes nouvelles et disséminées de violence, ont eu raison des certitudes de naguère. Les armées les plus modernes ou les plus sophistiquées échouent devant les actes de terreur les plus élémentaires ; à mesure qu'elles s'affirment, les dominations essuient davantage de contestation qu'elles ne recueillent d'adhésion ; quant aux menaces les plus diverses, elles échappent à tout espoir de contrôle.
Les États-Unis sont au centre du paradoxe : jamais un État n'a, dans l'Histoire, accumulé autant de ressources de puissance ; jamais pourtant il ne s'est révélé aussi peu capable de maîtriser les enjeux auxquels il doit faire face. La puissance ne peut plus se régaler aujourd'hui des effets revigorants du gladiateur ennemi qui fait face avec le même poids et les mêmes recettes.
« Privés d'ennemi qui leur ressemblent et qui leur opposent une puissance crédible, les États-Unis doivent aujourd'hui affronter une nuisance qui change l'équation du jeu international, tout en étant redoutable et extrêmement difficile à combattre. Derrière ces bouleversements stratégiques se cachent non seulement la fin des guerres d'autrefois, des formes nouvelles de violence et de conflit, mais surtout l'ouverture de la scène internationale aux individus et aux sociétés, c'est-à-dire à l'Autre, celui qu'on connaît mal ou qu'on choisit d'ignorer, qu'on accable d'humiliations faute de pouvoir le forger à son image. En bref, l'ignorance du monde post-bipolaire alimente ainsi de nouvelles violences et crée de nombreux dangers dont seul le multilatéralisme saura nous protéger. »

La première partie de la conférence s'est articulée autour de la redéfinition du terme de puissance à la lumière de divers phénomènes de l'actualité mondiale. Puis Bertrand Badie remet en perspective certains des faits majeurs de la géopolitique de ces dernières années telle que la mondialisation qui est caractérisée par l'inclusion et l’interdépendance. Le professeur et sociologue termine cette conférence d'une phrase résumant toutes nos pensées. « Derrière la complexité de la puissance il faut redécouvrir la simplicité ».

CR réalisé par Sakina Boukajouj ,TS1

B.Badie dans une salle J. Brel bien remplie
B.Badie dans une salle J. Brel bien remplie

B.Badie dans une salle J. Brel bien remplie

Les ouvrages conseillés à lire
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Conférence de B. Badie sur "Puissances d'hier et de demain"

22 Janvier 2015 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Une conférence très liée au programme de Terminale générale (ES/L/S) qui évoque "les chemins de la puissance" en Histoire et les E.U. ,la Chine et les "pays émergents" en Géographie.

Conférence gratuite pour les élèves de Senghor (inscription préférable :sur ce blog ou via votre prof) .

Attention , elle se déroulera comme prévu mercredi 28.01.15 à 14h mais à la salle J. Brel de Mantes-la-Ville.

Conférence de B. Badie sur "Puissances d'hier et de demain"
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Comptes rendus de la conférence sur les frontières maritimes ,suite.

6 Décembre 2014 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Les frontières maritimes

Les mers et les océans n'appartiennent à personne et en même à tout le monde. Faut-il dresser des frontières et partager la mer en zone privée ou doit-elle rester accessible à tous ?
Qu'est-ce qu'une frontière ? Étymologiquement, le mot frontière vient de l'expression « aller au front » c'est-à-dire aller à la guerre. Plus couramment, une frontière est une barrière ou une limite invisible séparant 2 espaces, 2 États. Cependant, les frontières maritimes sont d'autant plus dures à tracer parce qu'elles traversent des espaces où il est impossible de mettre des barrières, de délimiter clairement un périmètre de sorte qu'il ne soit pas enfreint. De plus, l'établissement de ces frontières est lié à de nombreux enjeux géopolitiques qui entraînent parfois des conflits.


Comment tracer ces frontières ?
Il faut tout d'abord respecter certaines contraintes géopolitiques et donc établir un tracé qui doit être accepté par l'ensemble des acteurs, seulement il y a plusieurs niveaux de frontières, chacun défini par différents acteurs, ce qui rend parfois la tâche ardue.
La première est une ligne de base déterminée par les États riverains qu'on appelle eaux intérieures et qui prolonge l'espace terrestre car les lois des États riverains y sont appliquées. Sur ce premier niveau, est tracée la zone des mers territoriales qui fait 12 milles marins tout comme sa voisine, la zone contiguë qui est une sorte de zone tampon où il y a de nombreux enjeux économiques à faire valoir. Accolée à cette zone, il en existe une dernière appelée ZEE pour Zone Économique Exclusive qui fait environ 200 milles (soit 350 km) où les enjeux économiques sont encore plus importants que pour la zone contiguë car il y a beaucoup de ressources halieutiques, du gaz, du pétrole exploitables. Seulement cette exploitation a un coup non négligeable et aucun résultat n'est assuré car les conditions sous-marines sont différentes de celles sur terre, ces pratiques sont donc réservées à des États ''riches'' qui peuvent investir dans ce genre d'entreprise. Il y a aussi une possibilité d'étendre la ZEE mais pour cela il faut apporter une preuve géologique pour prouver que cette haute mer appartient au plateau continental, tout en sachant que la haute mer fait partie des eaux internationales et que remettre en cause cette délimitation est compliqué.
Ce mode de tracé est idéal quand il n'y pas de conflit.

Que faire en cas de conflits territoriaux ?
Les Nations Unies ont mis en place la convention de Montego Bay qui permet en théorie d'apaiser les conflits territoriaux car c'est un outil pour définir les frontières et donc cela permet de trancher en cas de conflits. Cependant, tous les pays du globe n'ont pas signé cette convention comme les États-Unis car cela leur permet d'aller dans toutes les mers du monde en ne devant rien à personne. Les États-Unis sont peut-être en train de changer leur position car la situation dans l'Arctique pourrait les amener à devoir discuter sur leurs possessions territoriales et leurs répartitions et donc signer la convention pourrait tourner à leur avantage.

La convention de Montego Bay est utile en cas de conflit mais est-elle toujours applicable ?
De nombreux passages maritimes séparent les mers, certains sont naturels comme les détroits et d'autres créés par l'Homme comme les canaux. Il existe plusieurs passages stratégiques qui s'ils sont fermés perturbent le trafic mondial et donc mettent en difficulté l'économie mondiale. Comment définir l'appartenance de ces points stratégiques à un pays en particulier tout en sachant que la convention de Montego Bay n'est d'aucun secours car parfois les zones maritimes de plusieurs pays se chevauchent en un même endroit ce qui rend la tâche difficile voire impossible.
Il y a donc une volonté des États de contrôler ces lieux stratégiques et donc de contrôler les nombreux enjeux économiques mais aussi de les protéger pour ne pas les mettre à mal. On voit donc la dimension économique des frontières maritimes, et on peut aussi imaginer les enjeux politiques sous-jacents liés à la possession et à l'exploitation de ces lieux.
De plus, si l'on considère les enjeux économiques, trancher peut affaiblir grandement voire détruire une économie si elle ne bénéficie plus de ces ressources. Et si l'on ajoute les risques de pirateries, les flux dans ces zones deviennent alors des cibles privilégiées. C'est pourquoi les États mettent en œuvre de nombreux moyens de protections pour assurer leurs échanges maritimes à travers le monde.
Par exemple, le détroit de Malacca au sud de Singapour est un passage stratégique où il y a d'énormes flux maritimes et donc économiques, d'ailleurs ce détroit est exposé à la piraterie ce qui nécessite une surveillance accrue pour ne pas mettre en péril l'économie de la région et à plus grande échelle l'économie mondiale.
Le problème des archipels se posent aussi : qui doit/peut exploiter ces milliers de km² d'espaces maritimes ? Doit-on tracer une frontière englobant toutes les îles d'un archipel et dire que l'espace maritime à l'intérieur de ces limites constitue les eaux intérieures ? Doit-on estimer que de cette frontière on établirait une ZEE ?

Quelques exemples de conflits territoriaux à travers le monde.
L'île Maurice est un petit État de 2 000 km² mais son espace maritime s'étend sur 1,6 millions de km² ce qui en fait un atout pour son économie. Cependant, son espace maritime ne bénéficie pas de ressources convoitées. La question de la possession par la France de l'île du Tromelin, qui est revendiquée depuis plusieurs années par les Mauriciens, est alors remise en cause, d'autant plus que par principe les Mauriciens estiment que le Tromelin leur est rattaché. Que faut-il faire ? Conserver à tout prix certaines îles en considérant qu'elles appartiennent au patrimoine français et permettent ainsi à l’État français d'asseoir sa souveraineté de par le monde ? Ou bien faut-il se dire que lorsqu'il n'y a pas d'enjeux économiques importants et donc pas de richesses convoitées, mieux vaut s'en séparer et comme pour le Tromelin accorder la possession de cette îlot aux Mauriciens ?
Le cas de la mer de Chine est quant à lui sujet à de nombreux enjeux économiques et politiques. La Chine dit que cette mer lui appartient car d'après sa conception des frontières, la plus grande partie de cette mer serait en sa possession et donc cela légitimerait son appellation. Seulement le Vietnam n'accepte pas le comportement de la Chine vis à vis de cette mer ce qui a entraîné des émeutes à Hanoï. La Malaisie dont la population est en grande partie d'origine chinoise est, elle, dans une position difficile. Quant au petit État de Brunei, la revendication de cette frontière est une nécessité car les ressources issues de cette mer lui sont indispensables pour le bon fonctionnement de son économie. De plus, dans cette zone il y a aussi 2 archipels qui selon le point de vue que l'on adopte et les documents que l'on consulte sont attribués soit au Vietnam (atlas Vietnamien), soit à la Chine (atlas Chinois) d'où la nécessité de varier les points de vue dans ce genre de situation. Il y a un vrai « jeu du chat et de la souris » entre les pays concernés, plus particulièrement entre la Chine et le Vietnam, et une forte instrumentalisation politique, il en résulte donc de fortes tensions géopolitiques.
L'Arctique est un territoire inhospitalier mais porteur de grands enjeux économiques qui tendent à se développer avec le réchauffement climatique, ce qui laisse penser que certains États n'ont pas vraiment envie que le réchauffement climatique cesse… La Russie revendique la moitié du pôle Nord tout comme les États-Unis et le Canada tandis que le Groenland appartient toujours au Danemark. Le Canada a d’ors et déjà installé une base militaire dans cette zone pour pouvoir intervenir à tout moment pour protéger ses intérêts économiques et avant tout les limites définies pour lui. Même si ces limites sont remises en cause par tous les États possédant une partie de l'Arctique, le découpage reste le même, pour le moment.
Il y a aussi non loin de la mer de Chine des problèmes entre la Corée et le Japon pour l'appellation d'une mer, doit-elle s'appeler mer de Corée (d'après les Coréens) ou mer de l'Est (d'après les Japonais) ? D'autant plus que le Japon se remilitarise progressivement, malgré les accords passés après la seconde Guerre Mondiale, ce qui pose problème par rapport aux souvenirs laissés dans les mémoires et les différents conflits avec les îles Senkaku, Takeshima et une autre île russe. Il y a d'autres problèmes territoriaux entre la Corée du Nord et du Sud près de la NLL soit la Norson Limit Line qui sépare l'espace maritimes des 2 États mais dont la définition n'est pas la même pour les 2 protagonistes. Cela entraîne des problèmes politiques car des pêcheurs se font surprendre par les gardes-côtes de l'un des 2 États et relance donc le débat sur leurs frontières et ravive leur rancœur conjointe.
En Europe, il y a eu un conflit territorial en mer Adriatique entre la Croatie et la Slovénie, et indirectement avec l'Italie, pour le tracé de leurs frontières maritimes qui n'était pas accepté par les 2 pays. La Croatie souhaitait un tracé qui lui permettrait un accès plus simple au port de Trieste qui est un pôle majeur de cette zone de la mer Méditerranée, toutefois le tracé slovène n'était pas le même mais la volonté d'améliorer l'accès au port de Trieste était identique. De plus, la condition sine qua none, posée par la Slovénie, pour l'entrée de la Croatie dans l'Union Européenne était de trouver un accord pour la définition de cette frontière. Dans l'impossibilité de le trouver, les 2 États ont fait appel à un arbitrage international qui a été validé par référendum. Selon le tracé, les enjeux sont différents et les bénéfices pour les protagonistes le sont tout autant d'où l'importance d'une bonne définition de ces frontières maritimes.


On peut retenir des ces frontières maritimes qu'elles sont difficiles à établir et qu'elles revêtent de nombreux enjeux de pouvoir et permettent également une instrumentalisation politique d'autres questions, d'autres points de discordes. Il faut aussi émettre des réserves car la population mondiale est en perpétuelle augmentation ainsi que ses besoins et l'on peut se demander si cela ne va pas remettre en cause l'utilisation de l'espace maritime et de la souveraineté de certaines frontières.

Dordet Lucie TS1

"Les Frontières maritimes"

Le Lundi 17 Novembre 2014 nous avons eu l'occasion d'assister à une conférence sur "les frontières maritimes». C'est un sujet généralement peu connu par les élèves que nous a expliqué un professeur de Géographie. Le professeur nous a énuméré quelques conflits géopolitiques liés aux frontières maritimes , il nous a ensuite montré l'importance de ces frontières et surtout les règles liées à ces frontières .Ce sujet peu paraitre complexe ou même vague , il n'en est rien bien au contraire , le conférencier nous a donné de très nombreuses explications illustrées par des cartes et des photographies , le sujet nous a permis de prendre connaissance d'une situation géopolitique qui nous était pour la plupart inconnue .
La principale information qui est ressortie lors de cette conférence c'est qu’étudier les frontières maritimes revient à étudier le partage du Monde. Le conférencier nous a tout d'abord donné sa définition du mot frontière qui est "une délimitation entre deux États (connotée souveraineté)». Il nous a ensuite donné l'étymologie du mot frontière, en effet ce mot a été créé sous Louis XIV et signifiait à l'époque "aller faire la guerre «, cette signification est importante et nous verrons qu'elle renvoyait à l'un des aspects les plus importants et complexes des frontières maritimes. Actuellement, le mot frontière a une connotation plus neutre.
Ils y a aujourd'hui 7 milliards d'habitants sur Terre et 194 États. Il est donc maintenant question de trouver les ressources nécessaires pour faire vivre la population de la Terre qui ne fait que s’accroitre. Pour pouvoir continuer à profiter de la communication et des échanges , les pays ont besoin d'espaces maritimes car aujourd'hui 75% des échanges mondiaux sont des échanges maritimes , donc les conflits les plus présents sont des conflits maritimes .Le conférencier nous a dit "La Mer n'appartient à personne mais elle appartient à tout le monde " , cette belle antithèse nous montre un aspect paradoxal du sujet , en effet ce sont les plus grandes puissances qui se sont appropriées les mers ,peu importe les distances conventionnelles qui ont été instaurées à Montego Bay en 1982 (Montego Bay a posé des règles sur la répartition des territoires maritimes) . Alors pourquoi les puissances enfreignent- elles ces règles ? Quels pays en particuliers sont concernés? En quoi la possession de ces espaces est-elles importante géopolitiquement parlant ?
Le conférencier nous a expliqué la difficulté de tracer des frontières maritimes lorsque les États n'étaient auparavant qu'un seul et même État, la répartition des espaces maritimes crée une rivalité de pouvoir sur les frontières maritimes "communes». Il a, pour illustrer sa thèse, donné l'exemple de Chypre avec la partie grecque de Chypre et la partie turque de Chypre, il a aussi utilisé le Maroc et l'Espagne qui sont pays deux voisins qui n'ont pas de barrières dans la Mer il y a donc une difficulté a contrôler l'entrée des frontières. Grâce à ces exemples le conférencier nous a démontré que les frontières maritimes étaient bien plus dures à tracer que les frontières terrestres.
Le conférencier a aussi insisté sur le cadre géopolitique en utilisant l'exemple de la Chine qui a l'une des routes maritimes les plus utilisées au Monde. La Chine considère que la Mer de Chine lui appartient de droit mais il y a un grand nombre d’États riverains (dont le Vietnam) qui n'acceptent pas cette répartition de l'espace car d'après Montego Bay les pays riverains ont des droits sur ces espaces. La Chine est donc l'un des pays qui ne respecte pas Montego Bay.
Comme nous l'avons vu si dessus, il y a des règles pour la répartition des espaces maritimes, en effet on établit tout d'abord la base tracée par l’État souverain il y a : - eaux territoriales (12 milles nautiques)
-zone contigüe (12 milles)
- zone économique exclusive (200 milles), c'est l'espaces où l’État assume la souveraineté juridique et fiscale.
C'est la zone économique exclusive qui contribue au partage inégalitaire des espaces maritimes, en effet, il y a des enjeux lors de la répartition de ces espaces maritimes, on peut prendre l’exemple avec les ressources en hydrocarbure et les États qui tentent de s'octroyer les mers , il est très difficile et très couteux de s'octroyer des mers il faut donc être un pays riche pour pouvoir s'approprier des espaces maritimes . Les États peuvent élargir leur zone économique exclusive jusqu' à 300 milles mais ils doivent prouver qu'il y a un plateau continental sous la mer.
Les États-Unis d'Amérique sont l'un des autres pays à ne pas respecter Montego Bay pour des raisons stratégiques, en effet ils ont une flotte qui parcourt le monde et qui couvre l'ensemble des mers or si ils acceptaient les règles imposées par Montego Bay ils ne pourraient plus avoir leur libre accès dans le monde. Hilary Clinton (Secrétaire d’Etat américaine jusqu’en 2013) a dit que les États Unis devraient reconnaitre Montego Bay.
Le conférencier nous a aussi expliqué le rôle des Détroits dans le monde maritime et leur importance dans le commerce, il nous a aussi donné les différences entre un canal et un détroit, la seule différence est qu'un canal est un passage créé par l'homme tandis qu' un détroit est naturel , ces endroits sont protégés car ce sont des objets internationaux.
La France aussi exerce sa souveraineté dans l'océan Indien dans le Tromelin. C'est le deuxième État le plus grand du monde avec les mers. Aujourd'hui la France s'interroge sur la nécessité d'avoir la souveraineté sur des iles inhabitées (mais elle a une crainte car le Royaume Uni a laissé partir le Koweït et peu après ils ont trouvé du pétrole).
Le contexte historique joue aussi sur la répartition des Mers .En effet, après la 2nde Guerre Mondiale le Japon a perpétré des massacres à l'égard de la population chinoise, ces actes odieux commis par le Japon lui ont valu d'être critiqué par l'ensemble des autres pays. Depuis le Japon mène une politique "dure" sur ses frontières.
En conclusion, il est difficile de tracer équitablement des frontières maritimes. La puissance géopolitique de certains Etats ne permet pas une répartition équitable de ces espaces, malgré les conventions internationales. Ces répartitions élargissent encore plus les inégalités aux niveaux du commerce, du développement, ou même des échanges mondiaux.

Debbouza Kamila ,TS2

Comte rendu de la conférence sur les frontières maritimes.

Une frontière est une limite créée par l’homme, servant de séparation entre deux États souverains.

Mais cette séparation n’est-elle que terrestre ?
Aujourd'hui la population et le nombre d’États augmentent de manière fulgurante. Il faut donc plus de ressources pour cette demande croissante.
Ces demandes vont créer des conflits de possessions et notamment sur la localisation des frontières maritimes.

Les frontières maritimes sont difficiles à partager vue la taille de l’océan. Or ne dit-on pas que la mer n’appartient à personne et donc à tout le monde. Surtout quand l’on voit que la majorité des transports de marchandises se font via la mer.
Mais alors comment trace-t-on une frontière maritime ? Alors que sur terre cela est signalé par des bornes.

Il semblerait ici que la frontière ne soit pas une ligne mais plutôt un espace.
Après la côte, le pays peut réclamer la possession de plusieurs milles après la ligne de base, jusqu’à la fin de la ZEE : zone économique exclusive, soit 200 milles. Elle peut même étirer son contrôle si le plateau continental est continu.
Plus le continuant est loin, moins le pays sera souverain sur les eaux.

Cela a été décidé en 1982 et appliqué depuis 1994, lors de la convention de Montego Bay.

Les cas particuliers :

Les détroits, notamment 7, sont des protes stratégiques maritimes. Ils sont indispensables, extrêmement pratiqués. C’est pour cela qu’ils sont sous contrôle international, et personne ne peut les revendiquer.

Les archipels ont une frontière maritime difficile à tracer. En effet leur ligne de base est incertaine. Avec la convention de Montego Bay, les archipels ont pour mer intérieure tout ce qui est entre les iles les plus éloignées. Et la ligne de base se délimite à partir des iles les plus excentrées.

Ainsi l’ile Maurice est en conflit passif avec la France sur la discussion de l’appartenance de l’ile du Tromelin.

Ou encore la Chine revendique deux archipels dans la mer de Chine. Cela lui permettrait d’étendre sa souveraineté maritime sur toute la mer de Chine et de contrôler donc un lieu de passage des plus importants.

Aussi la frontière maritime entre la Corée du nord et celle du sud est réellement difficile à appliquer pour les pécheurs.

Par ailleurs le Japon devient de plus en plus agressif vis-à-vis de ses frontières maritimes. Il semble rentrer en conflit avec la Chine et même la Corée. Mais ces conflits ne servent-ils pas à distraire le peuple de la politique et de la crise que vit le Japon ?

Une autre exception est le Pôle Nord. En effet, il devient chaque année plus facile à pratiquer. À terme, on peut voir dans le Pôle Nord un nouveau passage alternatif maritime. De plus, la fonte du pôle fait apparaître de nouvelles terres non exploitées.
Le nord attire avec ses nouveaux territoires et chemins de navigation. Son partage est plus que délicat vu le nombre de pays qui le revendiquent.

On peut donc dire que le travail des géographes est très complexe vu le nombre de particularités que présentent les frontières maritimes.

OULEBSIR Ghiles Ts1

Milan Ludovic ,TS2
Milan Ludovic ,TS2

Milan Ludovic ,TS2

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Comptes rendus de la conférence sur les frontières maritimes ,suite.

27 Novembre 2014 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Voici les autres C.R. de la conférence de L. Hassid à la salle J. Brel le 21.11.14 :

Ce lundi 17 novembre nous avons eu une conférence à la salle Jacques-Brel sur les frontières maritimes qui n’ont été étudiées que récemment. Nous savons tout d'abord que frontière vient de l'expression « aller au front » sous Louis XIV et était à la base un terme guerrier puis devient par la suite un terme plus neutre et on la définit actuellement comme une limite entre deux États. De ces frontières découlent de plus en plus d'enjeux mondiaux comme les échanges de commerce qui se font entre 60 et 75 % du temps par voies maritimes. De nos jours,les conflits sont autour des frontières maritimes puisque les mers et océans n'appartiennent à personne et donc à tout le monde à la fois. Ceux-ci représentent 75% de la surface terrestre.

Nous allons étudier les caractéristiques afin de tracer une frontière maritime puis quels problèmes elles occasionnent entre les différentes grandes puissances.

Tout d’abord, pour estimer la distance d'une frontière maritime, on ne parle pas en kilomètres mais en miles nautiques/marins. Afin de tracer cette frontière, nous devons repérer la ligne de base que constituent les littoraux aux abords du continent. Nous trouvons successivement la mer territoriale qui est d'au maximum 12 milles nautiques, ensuite la zone contiguë qui peut s'étendre jusqu'à 24 milles des côtes. Après celle-ci nous trouvons la zone économique exclusive qui représente jusqu'à 200 milles de la ligne de base. Dans cette zone, l’exploitation des ressources est praticable et très pratiquée. La pêche et les ressources naturelles sont de plus en plus prisées actuellement. Ces bénéfices occasionnent des tentations pour les États de s'octroyer des espaces supplémentaires au détriment des continents voisins. En 1982 a eu lieu la conférence de Montego Bay qui a permis de distinguer les différentes zones maritimes. Cependant cette convention n'est toujours pas acceptée par tous les États mais elle est actuellement remise en question. Les frontières maritimes contiennent certaines exceptions, notamment dans les détroits et canaux mondiaux puisque si ceux-ci sont fermés, alors le trafic est problématique et interrompu. Un détroit est un passage naturel maritime alors qu’un canal est un passage créé par l'homme. La stratégie des grandes puissances est donc de prendre possession de ces passages, cependant ils sont internationaux et protégés. Une autre exception pour les frontières est repérée autour des archipels mais la conférence de Montego Bay comprend toutes ces îles comme un tout, le problème ne se pose plus.

Ces frontières occasionnent certains problèmes maritimes entre les grandes puissances. Par exemple, il y a eu des problèmes pour définir les frontières dans la Mer Caspienne ou dans la Mer Noire. Dû à cela, la Mer Caspienne a été divisée en cinq pays riverains. D'autres problèmes sont présents comme sur l'île Maurice où les frontières sont définies par la barrière de corail. En 1810, elle fut d'abord une colonie française et obtient son indépendance. Les Mauriciens estiment leur espace maritime à 1,6 millions de km² mais ceci pose un autre problème puisque il y a une île au centre de la mer dans ce périmètre avec une piste d’aéroport pour bien montrer qu'elle appartient à l’État français. La France elle même est un territoire de 10 millions de km² avec les espaces maritimes et se voit être le deuxième État le plus vaste, peu derrière les États-Unis. Un autre exemple de problème maritime autour des frontières à l'échelle mondiale est au niveau de la mer de Chine. La frontière maritime est difficile à définir entre la Chine, le Vietnam, la Malaisie, les Philippines et d'autres îles … La Chine revendique que la mer de Chine lui appartient mais le Vietnam pourrait prétendre l'avoir avec la loi des 200 milles nautiques. Il y a donc régulièrement des accrochages entre les Chinois et les pays riverains. On parle de « mer de Chine » donc on sous-entend qu'elle lui appartient. Nous observons les mêmes problèmes avec certains pays qui s'auto approprient des espaces comme la Russie qui a planté un grand drapeau russe au pôle nord, imitant les Américains sur la Lune. Il y a réellement un esprit de conquête.

Les frontières maritimes constituent de nombreux enjeux mondiaux, ce qui suscite divers conflits entre les grandes puissances. Chaque passage marin représente plusieurs avantages notamment commercialement parlant. C'est pourquoi certaines îles et mers sont actuellement au centre des attentions afin de pouvoir s'enrichir et gagner en puis

Giavarini Mélina TS2

Conférence sur « les frontières maritimes » de Laurent Hassid

Une frontière est une barrière plus ou moins visible par les Hommes. Elle partage le monde entre les Etats (et également entre les régions, départements, villes…). La terminologie « Frontière » est un terme ancien qui signifie « aller au front », c’est un terme guerrier venant du moyen âge et des forteresses dans le Sud de la France. Le terme frontière correspond à une idée de souveraineté, chaque territoire se bat pour délimiter des frontières terrestres. Avec la prolifération étatique, l’augmentation du nombre d’habitants sur Terre (actuellement situé à environ sept milliards), et le développement des populations, les Etats doivent trouver plus de ressources. Les espaces maritimes sont donc de plus en plus convoités et les études sur les frontières maritimes sont donc récentes. Cette thématique est de plus en plus étudiée car il y a une augmentation du nombre d’enjeux géologiques avec de nombreux territoires à se partager. Les Etats les plus puissants sont donc ceux qui sont maîtres des mers et des océans, notamment grâce à la découverte de nouveaux continents, grâce à la thalassocratie et aux transports aériens (de passagers, militaires ou de marchandises). En effet, les échanges commerciaux sont très importants à l’échelle mondiale.
Aussi, quels enjeux et conflits soulèvent les frontières maritimes ?
Dans un premier temps, nous nous intéresserons aux moyens et manières de tracer une frontière, puis ensuite nous nous pencherons sur les situations géopolitiques soulevant des problèmes entre les Etats et sur les rivalités de pouvoirs faces aux frontières maritimes.

Il a plusieurs moyens de tracer une frontière. On peut, en effet, le faire par l’intermédiaire de réunions inter-Etatiques, de plébiscites, d’accords. La frontière convenue doit ainsi être acceptée par l’ensemble des acteurs partageant ce territoire. Les frontières terrestres sont délimitées par des bornes, panneaux, barrières … et elles sont contrôlées. Au contraire, les frontières maritimes relèvent d’une situation plus complexe car elles ne sont pas visibles, elles sont donc difficilement contrôlables et matérialisables. Il existe des cas généraux de frontières maritimes, mais également des cas particuliers, plus complexes. On peut prendre comme exemple la frontière entre la ville de Ceuta ( Espagne) et le Maroc où la frontière terrestre est bien visible car délimitée par une barrière, mais celle-ci ne continue pas dans la mer, pourtant la frontière maritime est présente (mais donc invisible). A Chypre, l’île est divisée sans frontière visible, car c’est plutôt une frontière culturelle qui est en place avec une partie de la population turque et l’autre grecque.

Pour tracer une frontière maritime, on utilise le mile nautique (1 mille nautique = 1,8 kilomètres) et un vocabulaire spécifique. Une frontière maritime est constituée de zones (donc pas de lignes) et différentes étapes sont nécessaires pour la former. Il existe trois zones : la mer territoriale (ou intérieur) qui est un prolongement de la zone terrestre et où il y a des contrôles fiscaux et sécuritaires ; la zone contiguë où une grande part de la souveraineté est encore exercée, avec des contrôles fiscaux et sécuritaire (notamment avec l’immigration clandestine) ; et enfin la Zone Economique Exclusive (ZEE) où il y a la possibilité d’exploiter des richesses marines comme la pêche, sous-marines et dans les sous-sols (hydrocarbures, gaz et pétrole).

[Cf le schéma en dessous des articles ]

L’exploitation de nombreuses richesses dans la ZEE représente une importance parfois vitale en termes économiques pour les Etats. Cependant, exploiter le fond des mers et des océans s’avère bien plus complexe difficile et coûteux qu’en milieu terrestre. Ce qui contribue à accentuer les inégalités entre les états (riches et pauvres). Comme le fond des mers n’est pas plat du fait des dorsales, fosses maritimes et autres phénomènes géologiques, les Etats ont la possibilité de revendiquer une ZEE plus importante. La ZEE s’étend habituellement sur 200 milles nautiques, les Etats pouvant prouver géologiquement que leur plateau continental est inférieur à cette distance ont la possibilité d’avoir jusqu’à 350 milles nautiques de ZEE. La revendication d’espace se fait de plus en plus, en effet la ZEE possède un grand nombre de ressources très convoitées pour les Etats, ces enjeux ne vont pas disparaître.

Le mode de tracé des frontières maritimes a été défini en 1982 par la Convention sur « le droit de la mer » dite de Montégo Bay (Jamaïque) mise en place par les Nations Unies. Tous les Etats n’approuvent pas cette convention, certains ne l’ont pas signé. Les Etats Unis, par exemple, disposent de leur flotte « libre », s’ils signent cette convention, ils n’auront plus la capacité de voyager sur mer sur tout le globe terrestre, mais en ne signant pas cette convention, ils n’auront pas non plus les avantages de cette convention.

Il y a un grand nombre d’exceptions dans les frontières maritimes. En effet,les détroits et canaux sont des lieux stratégiques du commerce international. Un détroit est un passage naturel et un canal a été créé pour l’Homme (par exemple : le détroit de Gibraltar, de Malacca, et le canal de Suez et de Panama). La fermeture d’un canal ou détroit devient un handicap pour le trafic mondial. La convention de Montégo Bay a pour objectif de contrôler la souveraineté de ses lieux stratégiques. En effet, un détroit peut avoir une partie de son territoire sur un autre Etat. Le détroit de Malacca est, par exemple, très important car il relie l’Europe avec des grands ports d’Asie, notamment Shanghai en Chine, la quasi-totalité du trafic Asie/Europe passe par cet endroit. La convention a pour objectif de protéger les détroits internationaux, c’est également le cas pour les archipels. On peut arriver à un espace marin de plus de plusieurs millions de kilomètres carrés avec les archipels. Ce qui pose encore des problèmes spécifiques, on délimite mal le nombre de bases, on prend donc la zone d’un bout à l’autre des eaux intérieures. Les Etats ont du mal à se mettre d’accord pour délimiter une frontière, comme avec le cas de la mer Caspienne et de la mer Baltique.

Dans cette deuxième partie de la conférence, de nombreux exemples sont donnés :
- L’île Maurice est un archétype du petit Etat. Elle fait 2000 km² et est délimitée par une barrière de corail qui empêche les prédateurs de passer. Elle acquiert son indépendance en 1968. Elle est constituée de plusieurs îles et on est en présence d’une superficie maritime de 1,6 millions de km² d’eau pour un Etat de 2000 km².


- L’île Tromelin est une île française située dans l’océan Indien. Elle se trouve à une distance de 600 km de l’île Maurice, qui la revendique. Elle fait une superficie de 1km2 mais permet à la France de posséder 280 000 km2 grâce à sa ZZE. La possession de cette île a cependant un coût qui n’est pas négligeable. On s’interroge donc sur la nécessité de garder le Tromelin car celui-ci n’est pas habité (hormis par les scientifiques effectuant des recherches). Or, on sait que la France est le deuxième Etat le plus grand après les Etats-Unis quant à la possession des espaces maritimes. Perdre ce territoire n’est donc pas une chose aisée à décider et ce sujet fait ainsi polémique.

- La Mer de Chine est un autre cas de situation complexe que l’on peut citer. En effet, la Chine considère que cette mer lui appartient, or ce n’est pas le cas même si elle en porte le nom. De nombreux Etats riverains sont ne sont pas en accord avec cette revendication, notamment au Vietnam, où des émeutes ont eu lieu récemment, ou encore en Malaisie, où un débat interne a lieu entre deux parties de la population, ou également à Brunei et aux Philippines. En effet, ces Etats cherchent à s’approprier la mer de Chine car elle possède deux archipels d’une dizaine d’îles. Ces Etats deviennent quelque peu dangereux du fait de cette rivalité et des tensions sont très présentes à l’échelle des pays.

Ces phénomènes sont typiques du XXIe siècle dans un monde qui s’est élargi et où les frontières maritimes tendent à devenir ce qu’étaient les frontières terrestres il y un siècle.

- On trouve le même type de situation entre la Corée du Sud et le Japon, notamment avec le nom de la mer (le Japon l’appelle "mer du Japon" et la Corée du Sud "mer de l’Est") et également avec la présence d’un archipel d’île nommé Dokdo (ou les rochers Liancourt). Sur la carte nous trouvons un frontière terrestre visible, or ce n’est pas le cas de la frontière maritime. Nous avons donc une "guerre des cartes" qui se met en place entre ces deux Etats. Des conflits sont très présents entre eux et on assiste à des problèmes comme les kidnappings sur les territoires maritimes qui sont gage de mauvaise foi entre ces deux populations.
De plus, le Japon est mal vu par les autres Etats pour ses actes durant la guerre, il provoque de la peur chez les populations et les Etats, il a une politique très agressive vis-à-vis de ses voisins. On a ainsi un risque de guerre ouverte entre la Chine et le Japon.

- L’Arctique est situé au pôle Nord du globe terrestre, il est proche du Canada, de l’Alaska (EU), de la Norvège (Spielberg), de la Russie et du Groenland (Danemark). Il subit des changements climatiques majeurs tels que la fonte des glaciers et de la calotte glaciaire qui reconfigurent les lieux. En effet, on a l’ouverture d’une nouvelle route maritime en été, notamment avec le détroit de Béring. La fonte de la banquise provoque l’émergence de territoires. Les Etats voisins de ces territoires sentent donc le besoin de se les partager. Les Etats sont donc en conflits, et certains, comme la Russie, vont même jusqu’à planter leur drapeau en Arctique (reprenant ainsi l’image des Américains plantant leur drapeau sur la Lune). Ces Etats riverains cherchent à rendre attractive cette zone du Nord qui auparavant ne l’était pas pour les populations à cause des difficiles conditions climatiques et environnementales. L’Alaska, par exemple, est centré autour de deux ou trois villes seulement, cela montre donc l’isolement de ses territoires inhospitaliers.

Il faudrait une structure militaire pour protéger et faire respecter la loi dans ces espaces afin de sécuriser le trafic vers le nord avec ces nouvelles routes maritimes.

- Ainsi, la Convention de Montégo bay entrée vigueur depuis le 16 novembre1994 laisse un délai d’une quinzaine d’années aux Etats qui veulent la rejoindre car elle veut protéger les passages maritimes ayant un enjeu transnational, comme ces nouveaux passages formés avec la fonte des glaciers en Arctique. Les différents acteurs se basent sur différents éléments de la Convention pour leurs revendications. Cela nous montre que l’on est dans une idée de vouloir étendre notre souveraineté. Ce phénomène d’actualité va provoquer des inégalités de pouvoirs entre les Etats dans les années à venir.

- Un autre conflit par rapport aux frontières maritimes a lieu en Europe entre la Slovénie et la Croatie. La Baie de Piran est située entre la Slovénie et la Croatie. La Slovénie voudrait que l’on se base sur le prolongement de la Dragonia (fleuve) afin de tracer la frontière maritime car cela lui apporterais plus de territoires maritime, l’Etat aurait ainsi accès à la mer Adriatique et aurait une plus grande ouverture maritime. En revanche, les Croates ne sont pas d’accord et voudraient un partage équitable de la Baie de Piran afin de pouvoir avoir accès au port de Trieste situé en Italie. En effet, il y a une dimension psychologique pour les Croate qui voudraient pouvoir faire sur mer ce qu’ils ne peuvent pas faire sur terre, c'est-à-dire avoir accès à l’Italie. La Croatie veut entrer dans l’Union Européenne. Pour cela il lui est imposé un arrêt du conflit donc un accord avec la Slovénie sur cette frontière maritime. Cette décision a été prise grâce à un référendum.

- La prolifération étatique risque de provoquer plus de problèmes complexes comme cela et d’avoir des conséquences sur les frontières maritimes.

Ainsi, une frontière maritime est bien plus complexe à tracer qu’une frontière terrestre, aussi bien parce qu’elle n’est pas visible que parce qu’elle soulève un grand nombre d’enjeux géopolitiques et économiques à l’échelle mondiale. Les terrains maritimes sont complexes à analyser mais possèdent de nombreuses de ressources. La croissance de la population provoque l’augmentation des besoins et des ressources, elle pourrait donc contribuer à diminuer la liberté d’action en haute mer.

Anne-Fleur TOTAIN TS2

Compte rendu de la conférence

Les Frontières Maritimes

Une frontière est invisible, par définition, et constitue la limite entre deux états. Elle est connotée par une idée de souveraineté. Le mot frontière, vient de l’expression « aller au front » datant de l’époque de Louis XIV et qui signifie se rendre au combat, à la guerre. Cependant, ce terme est devenu plus neutre au fil des années.

Dans l’Histoire, les océans et les mers n’appartenaient à personne et pourtant ils étaient très convoités, car, les maîtres de ces lieux étaient considérés comme les plus puissants. Ainsi, même si les frontières maritimes ont longtemps été délaissées, elles représentent une thématique de plus en plus étudiée. En effet, le transport mondial, passant par la mer dans 60 à 70% des cas, et constituant un enjeu important, les conflits frontaliers concernent aujourd’hui majoritairement les frontières maritimes.

Ainsi, il s’agira, dans un premier temps, de s’intéresser à la manière de tracer une frontière maritime. Nous aborderons ensuite les conflits et les enjeux soulevés pas les frontières maritimes.

Tout d’abord, il est important de préciser qu’une frontière, pour être légitime, doit être acceptée par l’ensemble des acteurs, d’où l’existence de conflits liés à ce sujet. Les frontières terrestres ne présentent pas, dans leur tracé, une complexité égale à celle des frontières maritimes : la limite terrestre peut être modélisée par des bornes, ce qui n’est pas le cas dans l’océan. Ainsi, la détermination d’une frontière maritime est bien plus difficile et est régie par plusieurs règles.

La délimitation de la frontière s’établit en milles nautiques et non en kilomètres (1 mille nautique équivaut à environ 1,8 km) et elle est délimitée à environ 200 milles nautiques. Elle est constituée, en premier lieu, de la ligne de base. Cette ligne de référence inclus les baies et les irrégularités des côtes afin d’être peu tortueuse. Ensuite, trois zones spécifiques sont identifiées, constituant la propriété de l’Etat avant la frontière. On a alors, la mer territoriale (environ 12 milles nautiques) : l’Etat assume l’intégralité des charges, la législation, la règlementation sur les déplacements maritimes (bateaux), etc. Après, vient la zone contigüe (environ 12 milles également), sur laquelle l’Etat détient encore une part importante de souveraineté, qui reste néanmoins majoritairement économique. Enfin, apparaît la Zone Economique Exclusive (ZEE). Cette dernière peut être prolongée jusqu’à 350 milles nautiques si l’Etat est capable de prouver que son plateau continentale s’étend au-delà de la ZEE initialement prévue. Il est intéressant et convoité de détenir une grande surface maritime, en raison des ressources halieutiques (relatives à la pêche) et en hydrocarbure que celle-ci peut présenter. Cependant, l’exploitation des gisements sous l’océan est très cher et bien plus compliqué que sur terre. En effet, il existe aussi des reliefs sous la mer, ce qui rend l’extraction des hydrocarbures d’autant plus difficile.

Néanmoins, cette délimitation du territoire est possible seulement lorsque les états riverains sont un peu éloignés. De plus, ces règles sont récentes : elles ont été établies en 1982, lors de la conférence de Montego Bay, en Jamaïque, qui débouche sur la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Une première conférence sur le même thème avait eu lieu en 1973 à New York, mais les travaux débutés à cette date n’ont été achevés qu’en 1982. De nombreux membres de l’ONU, tels que la Communauté européenne ont ratifié ce traité, pourtant il demeure encore plusieurs récalcitrants à cette convention. Il s’agit notamment du cas des Etats Unis, qui possèdent des flottes couvrant l’ensemble des mers et océans, et qui devront renoncer à leur libre circulation maritime s’ils signent cet accord. Cependant, la situation évolue tout de même, puisque Hilary Clinton, candidate potentielle aux prochaines élections présidentielles américaines, a déclaré que reconnaître la Convention constituerait un objectif futur, et serait même bénéfique à l’Etat.

Par ailleurs, les détroits et les canaux constituent des points stratégiques que les grandes puissance. Un détroit se définit comme un passage naturel tandis qu’un canal correspond à un couloir créé par l’homme. Ainsi, le trafic maritime mondial se joue en six ou sept points clés, que la convention de Montego Bay considère comme des passages internationaux (exemple du canal de Panama ou du détroit de Gibraltar) et ils nécessitent une protection.

D’autre part, il serait intéressant de comprendre de quelle manière la ZEE est déterminée pour les archipels. La convention de Montego Bay redéfinit également ce point : les îles sont considérées comme formant un ensemble, un tout, et leur ZEE est « tracée » à partir des îles les plus éloignées. De même, il existe d’autres cas plus complexes, où il a fallu réfléchir au problème de la définition de la ZEE. On a ainsi les exemples des mers Noire, Baltique ou Caspienne. Cette dernière était anciennement considérée comme un lac, mais elle a ensuite été divisée entre les cinq pays qui sont la Russie, l’Azerbaïdjan, l’Iran, le Kazakhstan et le Turkménistan, nouvellement appréhendée comme une mer.

Ainsi, les frontières maritimes sont des limites complexes à définir et dont les règles peuvent varier d’un cas à un autre. Il s’agira alors maintenant de s’intéresser à différents exemples représentatifs des conflits que peuvent générer ces frontières.

Tout d’abord, on va s’intéresser au cas de l’île Maurice. L’archipel constituant la République de Maurice est entouré de la barrière de corail, localisé dans le bassin de Mascarène et couvre une surface de deux mille mètres carrés. Sa séparation avec l’île de la réunion se situe au niveau de l’îlot Tromelin. Il s’agit d’une île inhabitée, à 600 kilomètres de Maurice, et possédant une piste d’avion pour accueillir les patrouilles et touristes français. Cette île à la fois convoitée par les Mauriciens et les Réunionnais joue un rôle essentiel dans la définition de Maurice, en tant que nation.

La mer de Chine est également un lieu de tensions. En effet, la route la plus commerciale du monde passant par la mer de Chine et le détroit de Malacca, ces eaux sont très convoitées. Ainsi, la Chine considère ces eaux siennes et pense que les Etats riverains ne sont pas en mesure et ne doivent pas désirer ces territoires marins. Pourtant, le Vietnam, la Malaisie (dont une partie de la population est d’origine chinoise), Brunei, les Philippines ou encore l’Indonésie possèdent eux aussi une façade maritime donnant sur la mer de Chine et ont donc normalement droit à une partie de ces eaux : ils sont donc concernés par ce sujet. Le problème vient alors majoritairement de deux archipels d’îlots inhabités, Sparth et Paracel, qui sont convoités par ces pays : cela crée des tensions à l’échelle internationale. Dès lors, on note l’opposition entre la Chine et le Vietnam, qui tous deux réclament l’archipel de Paracel, et désirent qu’il leur reviennent grâce aux règles de la ZEE. De plus, Brunei et les Philippines dénoncent plutôt une ZEE chinoise trop grande et empiétant sur leurs territoires maritimes. Néanmoins, les pays frontaliers de la Chine ne se résignent pas aux décisions de cet état. Par exemple, le Vietnam fait apparaître sur ses cartes les territoires maritimes considérés comme siens et pourtant revendiqués par la Chine.

Enfin, l’aspiration de la Chine à détenir l’intégralité de la « mer de Chine » se voit également par l’appellation de ces eaux : « mer de Chine » renvoie à un territoire appartenant exclusivement à la Chine. De même, une autre mer est nommée « mer du Japon » par le Japon et « mer de l’Est » par la Corée. L’appellation détient donc une importance non négligeable.

Ainsi, on voit naître un monde caractérisé par l’ouverture de nombreuses frontières, mais des conflits sont toujours présents.

Par ailleurs, des tensions similaires sont présentes dans l’Océan Atlantique, avec les îles Malouines revendiquées par l’Argentine. Il s’agit d’un archipel de l’Atlantique Sud situé à 480 km des côtes argentines et formant un territoire britannique d’outre-mer. Ces îles ont été l’enjeu d’un affrontement militaire (entre la Grande Bretagne et l’Argentine), et ont été à l’origine de la Guerre des Malouines en 1982.

De même, on voit apparaître la Northern Limit Line (NLL) séparant les deux Corées, qui a pour but de marquer la séparation entre ces deux territoires et de mettre fin à tout conflit causé par les revendications territoriales, notamment maritimes (dans ce cas).

D’autre part, le Japon connaît également des tensions dues aux frontières maritimes. En effet, les nombreuses îles formant l’archipel japonais permettent à l’état d’étendre sa ZEE, et qui devient alors la sixième puissance mondiale en terme de ZEE, avec près de quatre millions de kilomètres carrés. Cependant, cela n’est pas toujours du goût des états riverains, ce qui cause des litiges du Japon avec tous ses pays voisins. Par exemple, l’île de Tsuchima est plus proche de la Corée, ce qui n’empêche pas son appartenance au Japon. Néanmoins, les pays frontaliers osent peu se révolter car les massacres commis par le Japon durant la Seconde Guerre mondiale les effraient.

La Croatie et la Slovénie sont également en conflit, causé par la détermination de leurs frontières maritimes, au niveau de la Baie de Piran. D’une part, les Slovènes considèrent que la baie leur appartient dans sa quasi totalité et ils prouvent cela en utilisant le prolongement de leur fleuve, la Dragonia. Par conséquent, la Slovénie aurait, depuis le port de Koper, un accès direct au monde et aux eaux internationales, ce qui lui éviterait la construction très onéreuse d’un corridor. Toutefois, cela s’effectuerait aux dépens de la Croatie. Cette dernière voudrait donc entraver la ZEE Slovène afin de conserver un accès au Golfe de Trieste et à l’Italie. L’opposition entre ces deux états va plus loin, lorsque la Slovénie refuse l’entrée de la Croatie dans l’Union européenne (leur litige sera ensuite confié à une instance indépendante). De plus, la Croatie a le même problème lié aux frontières maritimes au Sud, avec Monténégro. Ainsi, on remarque que lorsque que ces deux état n’en formaient qu’un seul (la Yougoslavie), ces tensions n’existaient pas. Dès lors, on peu penser que la prolifération étatique est à l’origine d’un risque accru de problèmes frontaliers.

Le Pôle Nord présente, de nos jours, de nombreux enjeux. En effet, même si l’Arctique est un territoire très peu hospitalier, il est convoité par le Canada, la Russie, les Etats-Unis, le Groenland, l’Islande (mais moins fortement), et l’Europe, notamment avec la Norvège. Cet intérêt inattendu pour les espaces arctiques s’explique par la fonte de la calotte glacière ; si cela est à l’origine de catastrophe naturelle, elle permet néanmoins l’ouverture de nouvelles routes maritimes. Ainsi, le détroit de Béring représente un enjeu important car il pourrait servir à plusieurs pays qui l’utiliseraient alors à la place d’autres trajets plus longs et plus coûteux. Par ailleurs, la Russie est en droit de revendiquer des territoires arctiques puisque le plateau continental russe s’étend énormément, d’où la permission d’une plus vaste ZEE, contrairement aux Etats-Unis qui ne peuvent pas avancer de revendications pour les territoires arctiques, tant qu’ils n’ont pas ratifié le traité de Montego Bay.

La conquête de l’Arctique est donc progressivement réalisée, et ce malgré un isolement incontestable des territoire. (Par exemple, Juno, capitale de l’Alaska, n’est pas accessible par voie terrestre).

Ainsi, les frontières maritimes sont beaucoup plus complexes à définir que les frontières terrestres, car il est nécessaire d’analyser auparavant les enjeux soulevés. De plus, elles sont dépendantes des enjeux de pouvoir. En effet, l’instrumentalisation politique de celles-ci peut conduire à d’autres tensions, et elles se révèlent alors être un prétexte de conflits. Enfin, il sera important de constater et d’étudier si les enjeux maritimes et la question de la navigation libre en haute mer ne seront pas remis en cause par l’augmentation de la population mondiale et de ses besoins.

ISSIKI Rim Tle S2

Compte-rendu du 17 novembre 2014

Les frontières maritimes

Le terme frontière a son origine viens de l’expression « aller au front » celle-ci avait une connotation guerriere et puis par la suite le terme est devenu beaucoup plus neutre. Ainsi le terme frontière est utilisé généralement pour délimiter deux Etats sur un milieu terrestre, la délimitation terrestre reste généralement simple et définie par le passé du pays. Cependant les frontières maritimes sont des espaces et non des « lignes » à délimiter ce qui complexifie cette tâche. De plus la Terre est composée à 71% d’eau, de nos jours les voies maritimes sont très utilisées généralement pour le transport de marchandises et donc un mauvais agencement pourrait causer une multitude de conflits.
Alors comment agence-t-on ces frontières maritimes ? et quels sont les conflits engendrés ?
Tout bonnement ,nous aborderons en premier lieux la création de ces frontières maritimes et par la suite les conflits qu’ils peuvent créer.

Nous devons rappeler tout de même que les mers et les océans n’appartiennent à personne ,cependant une zone est plus réservée à un Etat qu’un autre ,ainsi les frontières peuvent évoluer. Pour régir les frontières ,les Nations Unies ont créé la convention de Montego bay qui a été signée le 10 décembre 1982, la grande majorité des pays industrialisés l’ont ratifié ,à l’exception des Etats-Unis.
Cette convention permet diviser en plusieurs zones l’espaces maritime d’un pays .Avant d’expliquer son organisation rappelons tout de même que 1 mille nautique équivaut à 1.8km.
L’organisation commence en partant du rivage par la mer territoriale de 12 milles de long, sur cette zone le pays exerce l’intégralité de son pouvoir et de ses lois .Puis vient la zone contiguë qui s’étend une fois encore sur 12 milles, cependant son pouvoir vient légèrement se réduire et reste surtout complet pour les normes de sécurité. Enfin vient la Zone Economique Exclusive (ZEE) celle-ci n'est utilisée que pour l’exploitation (exemple : les hydrocarbures) et s’étend sur 200 milles avec une extension possible si il y a des preuves que le plateau continental est plus grand que la ZEE.
Enfin les détroits restent les zones les plus dures à délimiter puisqu’ils sont des voies maritimes incontournables.

La convention crée cependant certains conflits géopolitiques comme avec l’île Maurice qui ,à cause de ses multitudes d’îles , crée un territoire maritime 500 fois plus grand que sa superficie terrestre. Ainsi elle rentre en conflits avec les Etats-Unis pour une Île voisine.Effectivement une multitudes de conflits résultent de la convention tout comme en mer de Chine où la Chine dit que la mer lui appartient et les Vietnamiens en revendiquent une partie avec des îles , ce qui engendre des tensions.
De même pour la Corée du Sud et le Japon , l’île de Takeshima appartient au Japon alors qu’elle est dans le territoire légitime de la Corée du SUD.
Cependant un autre type de conflits vient à se créer dans l’Arctique. En effet ,le changement climatique fait fondre une partie de l’Arctique et vient à créer de nouvelles routes maritimes qui permettent un transport plus court pour les marchandises entre certains pays et donc suscite un intérêt économique majeur malgré que ces territoires restent inhospitaliers. D’où un intérêt soudain du Danemark , du Canada , de la Russie et des Etats-Unis .Cependant une partie de ces pays n’ont aucun territoire dans leurs ZEE pour prétendre à avoir une partie , et notons que les Etats-Unis veulent une partie de cette zone sans avoir ratifié la convention .Le Canada a lui déjà entrepris la construction d’une base militaire. Enfin ,le conflit avec le plus de tension se trouve en Europe avec la Slovénie et la Croatie , où tous ne sont pas d’accord avec la frontière définie , puisque qu’ils ont tous deux à gagner un intérêt économique ,soit pour la Croatie avec un accès aux ports en Italie, soit pour la Slovénie un accès a la mer Adriatique .Alors pour régler le litige les deux pays ont convenu de laisser le Tribunal International trouver une solution.

Pour finir ,nous pouvons dire que les frontières maritimes sont très complexes à définir du fait des conditions géopolitiques .De plus ,ces frontières ne sont pas complètement fixées et donc sont remises en cause au fur et à mesure des besoins des pays .Enfin ,les conflits actuels ne sont sûrement qu’un début et en présagent bien d’autres en approche.

Silem,Yohan TS2

Compte-Rendu sur « Les frontières maritimes »

Les frontières sont la séparation entre 2 ou plusieurs États, lorsque l'on énonce des frontières, on pense généralement aux frontières terrestres . Néanmoins, il existe d'autres types de frontières notamment les frontières maritimes. L'augmentation de la population mondiale a favorisé l'augmentation du besoin de ressources. Les mers, constituant 71% de la surface de la Terre et étant plutôt riches en ressource, sont devenues non négligeables et donc l'idée de frontières maritimes a fait surface.

Les frontières maritimes possèdent un problème : elles sont généralement difficile à marquer et à définir.

De manière générale, on définit une frontière maritime en partant de la ligne de base, puis la mer territoriale où s'étend la souveraineté des États côtiers jusqu'à 12 milles nautiques. Ensuite, il y a la zone contigüe qui s'étend sur 12 milles nautiques depuis la mer territoriale. Dans la zone contiguë, l'Etat n'est pas totalement en pleine souveraineté. Et pour finir, la zone économique exclusive(ZEE) qui permet à l'Etat d'exploiter les ressources maritimes de manière exclusive. Les frontières maritimes, en plus d'être difficile à marquer, elles sont difficiles à surveiller, à renforcer ; mais aussi à exploiter (sous l'eau, topologie complexe,etc).

Le mode de traçage a été décidé à la conférence de Montego Bay en 1982, qui sera véritablement appliquée vers 1994. Néanmoins, certains pays ne sont pas en accord avec cette convention car cela les désavantage. Par exemple, les E.U. possèdent 7 flottes à travers le monde donc ils refusent cette convention même si cela crée des conflits internes.

Les détroits sont aussi traités dans la convention de Montego Bay car ils ont un rôle très important étant donné qu'ils sont des points stratégiques importants. En effet, si un détroit n'est plus ouvert au libre passage et a la circulation, il pourrait entraîner l’arrêt temporaire de certains trafics marins. Il y a aussi un problème de propriété , étant donné que la grande majorité des détroits appartiennent aux États riverains et que certains de ces États sont potentiellement dangereux. Ils sont alors « dépossédés » du détroit. Dans la convention de Montego Bay, les détroits devraient être internationaux, être protégés et n'appartenir à personne.

La convention de Montego Bay permet de définir la notion d'archipel et de définir leurs frontières maritimes. De manière générale, on prends les îles les plus éloignées appartenant à l'archipel puis ce ces îles, on détermine la frontière selon les même critères que pour un état côtier.

Même si en théorie, la délimitation des frontières maritimes n'est pas extrêmement complexe ; en réalité, cela est bien plus difficile car de nombreux facteurs entrent en jeu.

On peut prendre l'exemple de l’île Maurice ; les Mauriciens considèrent l’île Rodrigues et l’île Chagos comme appartenant à l’île Maurice, ce qui augmenterait diamétralement sa zone maritime, mais créerait des tensions avec d'autres États proches.

Certains États prennent sans justification certains espaces; notamment la Chine qui considère que la mer de Chine méridionale lui appartient alors que cela ne correspond pas aux critères de la convention de Montego Bay. Grands nombres d’État riverains ne sont de base pas en bonne relation avec la Chine et n'apprécient pas du tout ses agissements (Vietnam, Philippines , etc...).

La Chine, le Vietnam et les Philippines se disputent notamment les île Spartley et Paracels. Alors que si la Chine suivait la convention de Montego bay, la partie ouest devrait appartenir au Vietnam et la partie est aux Philippines.

On peut prendre comme autre exemple de litige, celui entre le Japon et la Corée du sud, pour l’île Dodko. La Corée du Sud nie le droit du Japon de nommée la mer du Japon, « la mer du Japon ».

Néanmoins, le cas du Japon est un peu spécial :

Le Japon, archipel possédant 4 îles principales et d'une ZEE de 4 479 358 km^2, possède l’île Ryoku qui lui permet d 'éloigner de manière importante ses frontières maritimes. Mais le Japon a laissé une mauvaise image à cause de son rôle dans la seconde guerre mondiale et notamment de sa récente politique agressive envers ses voisins ( rivalité avec la Corée du Sud et « conflits » entre la Chine et le Japon).

On remarque aussi l'émergence d'une sorte de conquête de l'Arctique. En effet, l'Arctique a notamment des avantages dans le transport marin car il permettrait de raccourcir certains transport maritimes (notamment pour la Chine et le Japon). L'Arctique est actuellement « partagé » entre la Russie (qui en possède la moitié), les États-Unis , le Canada, l'Islande, etc.

Les frontières maritimes ont fait naître une « guerre des cartes », dans les atlas de livres de certains pays les informations sont modifiées ou sont volontairement oubliées. Ces frontières maritimes semblent devenir ce que les frontières terrestres étaient il y a un siècle , donc de plus en plus fermées. La mise en place de ces frontières maritimes et devenue beaucoup plus complexe avec la présence des décombres d'anciennes grandes puissances (URSS) et de la prolifération étatique sur terre ce qui a une conséquence directe sur les frontières maritimes .Néanmoins, malgré cette prolifération étatique encore 40% des mers n'appartiennent à personne même si les États risquent de s'y intéresser très prochainement.

Nous verrons si l'augmentation de la population mondiale et par conséquent l'augmentation du besoin en ressources ne va pas remettre en cause la liberté d'action en mer. Mais nous ne sommes qu'au début du phénomène des frontières maritimes et cela va donc évoluer dans un futur proche.

Ivan Monchaux TS2

Compte rendu de la conférence sur les frontières maritimes.

Les frontières sont des séparations entre deux Etats. Elles ont été créées par l’Homme et sont invisibles dans le paysage. Le mot « frontière » vient de l’époque de Louis XIV avec l’expression « aller au front » qui était donc un terme guerrier, devenu peu à peu un terme neutre.

Sur terre, elles correspondent à une succession de bornes. En revanche, sur mer, elles sont souvent beaucoup plus complexes à définir car on ne peut pas, par exemple, les représenter par un mur ou autre. Ces frontières maritimes engendrent de nombreux conflits (la majorité de ceux actuels) car l’espace marin représente 70% de la surface de la Terre et il est plein de ressources. De plus, être maître des océans est synonyme de puissance. En effet, les transports maritimes représentent par exemple 70% des échanges dans le monde.

Le fait que les Etats sont de plus en plus nombreux, tout comme la population, par conséquent, les ressources deviennent de plus en plus exploitées, et les frontières maritimes sont de plus en plus difficiles à mettre en place.

La conférence s’est organisée autour de deux grands points : le tracé d’une frontière maritime et les situations géopolitiques qu’elles entraînent.

Une photo de l’entrée du port de Split en Croatie permet d’illustrer l’idée qu’une frontière maritime n’est pas une ligne mais plus un espace. Cette idée est renforcée par la deuxième illustration opposant, au niveau d’un port au Maroc, une frontière terrestre marquée par une barrière et une frontière maritime non-matérialisée.

Ensuite, un schéma a permis au conférencier de nous expliquer la création et l’organisation d’une frontière maritime. Les distances utilisées pour ces frontières sont les milles nautiques. L’état souverain trace une ligne, qui sera la base, la référence, pour les calculs de la mer territoriale, de la zone contiguë et de la zone économique exclusive du pays.

De plus, quelques informations supplémentaires y ont été importées. Effectivement, la mer territoriale correspond à un prolongement de l’espace terrestre sur mer car l’Etat y exerce sa souveraineté, de la même façon que sur Terre. On retrouve dans la zone contiguë une grande part de souveraineté mais les états se concentrent, au niveau de cet espace, sur les enjeux, les ressources. Enfin, la ZEE correspond à la zone d’exploitation du milieu marin mais aussi des sous-sols (hydrocarbures principalement). Cependant, cette dernière zone, difficile et donc coûteuse à exploiter, renforce les inégalités entre les états.

Avec tous ces enjeux présents dans les milieux marins, on remarque une tentation de plus en plus vive de la part des états dans le but d’obtenir une grande partie des mers. Ainsi, certains Etats augmentent leur ZEE à 350 milles. Lorsque la marge continentale s'étend au-delà de 200 milles, les États peuvent prétendre exercer leur juridiction jusqu'à 350 milles marins des lignes de base. De plus, les eaux internationales (eaux sous l’autorité d’aucun état), représentant une grande partie des espaces maritimes vont donc commencer à intéresser de plus en plus de monde, la question du libre droit en haute mer serait donc peut être remise en doute.

Pour continuer, les détroits constituent aussi des enjeux importants car ils permettent une facilité des échanges maritimes mondiaux. Ceux sont des passages naturels, en opposition avec les canaux, eux, créés par l’Homme. Six points géographiques sont donc extrêmement influant dans le commerce comme les détroits de Magellan ou de Gibraltar. Au vu de l’importance de ces passages, souvent entre deux états, les grandes puissances ont souvent cherché à en être maîtresses, constituant des endroits stratégiques. Les détroits, aujourd’hui, peuvent être en partie sous la souveraineté de certains états mais doivent rester neutres et protégés. Ainsi, un pays ne peut pas décider seul de la fermeture d’un tel passage.

De même, les archipels peuvent être très intéressants car, lorsque les îles sont éloignées, la ZEE est très importante. La conférence Montego Bay a donc défini le fait que ces îles formaient un tout et donc la ZEE est calculée à partir d’une ligne de base basée au niveau des îles les plus éloignées, considérant les espaces entre les îles comme eaux intérieures.

Les frontières maritimes sont donc très complexes à définir, chaque cas est différent des autres. De plus, tous les enjeux que constituent les milieux maritimes entraînent donc inévitablement de nombreux conflits politiques.

Le premier cas de conflits géopolitique est celui de l’île Maurice (île la plus développée d’Afrique). En effet, cette dernière est à proximité de plein d’autres îles et les mauriciens estiment donc que leur espace marin associé à celui de chaque île. Or, une de ces îles est occupée par les Etats-Unis (base militaire) et une autre appartient à la France (Tromelin). Donc, on voit apparaître des conflits au niveau de la répartition de ces espaces marins. Mais, le Tromelin représente des coûts importants pour la France, ajouté au fait que les Mauriciens exercent une demande oppressante concernant l’obtention de cet espace, il se pourrait que, dans quelques temps, la France décide de leur laisser cette île. Il faut cependant noter que la France est le deuxième pays, juste derrière les Etats-Unis, au niveau de la superficie des mers et des océans lui appartenant.

Ensuite, la mer de Chine est aussi responsable de nombreuses tensions. La Chine considère cette mer comme la sienne mais un grand nombre d’Etats s’y oppose. C’est par exemple le cas du Vietnam, de la Malaisie, des Philippines ou encore de l’Indonésie. La possession de cette mer est très intéressante car elle fait partie de la principale route commerciale maritime. De plus, on y trouve un nombre conséquent d’îles inhabitées.

De même, on retrouve la même situation de tensions entre la Corée du Sud et le Japon. Avec ce cas, le conférencier a pu mettre en évidence la « guerre des cartes ». En effet, la mer séparant ces deux pays possède deux noms : « la mer du Japon » et « la mer de l’est ». Sur les atlas des différents pays, on remarquera donc des différences au niveau des appellations. Cette situation est d’autant plus grave car elle ne s’arrête pas qu’aux atlas car certains pêcheurs auraient été enlevés et même, pour certains, tués car ils avaient péché en dehors de leur « limites », de leurs « frontières », pourtant non exactement définies. De plus, le Japon (sixième puissance maritime) connait une situation semblable avec la Chine. L’enjeu de ces frontières est, encore ici, la possession d’îles afin d’obtenir un espace maritime plus vaste.

Un autre terrain très convoité est l’arctique. Cet espace est sous la souveraineté de grandes puissances. Le réchauffement climatique, provoquant la fonte des glaces et par la même occasion la montée des eaux a permis l'’ouverture de nouvelles routes maritimes. De plus, la découverte récente de la présence d’hydrocarbures dans les sous-sols de l’arctique a attiré encore plus d’intéressés. C’est en partie pour cela qu’un esprit de conquête pour ce territoire est apparu. Son partage a été long, de 1999 à 2009, les états ont donc eu le temps de faire part de leurs revendications et de les justifier.

Pour continuer, la baie de Piran constitue aussi un problème géopolitique. Les slovènes revendiquent le prolongement de la Dragonia pour délimiter leur espace maritime (90% de l’espace) alors que les croates exigent un partage équitable.

Ainsi, entre 1991 et 2008, de nombreuses tractations ont été effectuées. Puis, ce conflit est même allé jusqu’à la pose du véto de la part de la Slovénie à l’entrée de la Croatie dans l’Union Européenne. Finalement, les deux pays se sont mis d’accord pour un arbitrage international indépendant. De plus, il faut également noter que la Croatie a le même problème avec le Monténégro au sud.

Ce genre de problème est souvent fréquent lors de la dislocation de grandes puissances comme le cas de la Yougoslavie. Il faut donc noter qu’avec la prolifération étatique, il y a un risque d’augmentation concernant ce genre de problème frontalier maritime.

Pour conclure, les frontières maritimes sont beaucoup plus complexes à tracer que les frontières terrestres. De plus, elles sont dépendantes des enjeux de pouvoir et deviennent alors l’instrumentalisation politique d’autres problèmes.

Dans les années à venir, l’augmentation des populations et des besoins pourrait provoquer la remise en question du libre droit en haute mer.

Florian Cosseron ,TS2

Schéma de la délimitation des espaces maritimes (cf aussi doc 3 p 265 du manuel de TS, p 158 manuel TES/L)

Schéma de la délimitation des espaces maritimes (cf aussi doc 3 p 265 du manuel de TS, p 158 manuel TES/L)

Carte de la baie de Piran

Carte de la baie de Piran

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Conférence sur "Les frontières maritimes"

24 Novembre 2014 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Dans le cadre de son cycle "mers et océans" , l'Université du Mantois Camille Corot proposait lundi 17 novembre une conférence de Laurent Hassid , Docteur en géographie à Paris VIII , une conférence sur "les frontières maritimes".

Elle s’intercalait entre deux conférences de Pierre Royer ,diplômé IEP Paris,(les samedis 15 et 22 novembre à l'ISTY sur "la géopolitique des mers et des océans" et précédait celle d'Alain Miossec(géographe auteur notamment du "Dictionnaire de la mer et des côtes") le samedi 10.01.15. Toutes ces conférences s'avèrent particulièrement adaptées au chapitre de terminale (S/ES/L) sur "les espaces maritimes:approche géostratégique" étudié dans le cadre de la Mondialisation.

Celle-ci se déroulant sur temps scolaire a permis la présence des TS1 et TS2.

Voici un 1er C.R. de la conférence ( les autres seront prochainement en ligne):

Avant toute chose nous devons connaître la définition de frontière. Celle-ci peut se définir comme une délimitation entre deux états, cela connote l'idée de souveraineté. De plus ce terme vient de l'expression “aller au front” qui auparavant était synonyme de guerre mais peu à peu le terme de frontière est devenu plus neutre. Ensuite on peut observer qu'il est facile de déterminer une frontière terrestre avec des bornes par exemple, en revanche une frontière maritime est bien plus difficile à marquer. Au début le problème ne se posait pas, seules les frontières terrestres existaient. Cependant avec un nombre d'états en croissance, 194 états dans le monde à l'heure actuelle, et une population qui ne cesse de croître la nécessité de trouver de plus en plus de ressources dans un monde composé à 71% d'eau est arrivée. Ainsi aujourd'hui les frontières maritimes posent de plus en plus de problèmes aux enjeux géopolitiques notamment bien qu’historiquement les mers et océans soient à tout le monde et que ces problèmes ne devraient donc pas exister. Ces conflits sont également animés par l'enjeu économique très important que représente ces eaux, en effet 70% à 75% des échanges commerciaux sont des échanges maritimes.
Ainsi comment trace-t-on une frontière maritime? Quels sont les conflits géopolitiques que cette question entraîne?
Dans un premier temps nous verrons donc comment tracer une frontière maritime et dans un second temps quels sont les conflits géopolitiques qui en résultent.

Tout d'abord contrairement aux frontières terrestres les frontières maritimes ne peuvent pas être délimitées par des bornes. Elles correspondent plus à des espaces comme par exemple pour la ville espagnole de Ceuta et le Maroc qui possèdent tous deux un espace maritime qui se touchent mais comme ces frontières ne sont pas clairement délimitées elles sont difficiles à surveiller. Ainsi alors que pour les frontières terrestres on a des lignes de base, une ligne de référence faite par l'état riverain pour les marquer, pour les frontières maritimes on a des règles posées par la convention de Montego Bay créée par les Nations Unies en 1982 et mise en application en 1994. Cependant tous les états dans le monde ne l'ont pas ratifiée. Ainsi, un état l'ayant signée possède une mer territoriale de 12 milles marins, à partir de son littoral, sachant qu'un 1 mille marin fait environ 1,8 km une mer territoriale s'étend sur environ 21,6 km vers le large. Dans cette zone l'état assume l'essentielle de sa souveraineté ainsi il applique les mêmes lois que sur terre par exemple. L'état possède ensuite une zone contiguë qui va 12 milles marins plus loin, dans celle-ci il a encore une grande part de souveraineté mais qui n'est pas focalisée sur les enjeux économiques mais principalement sur les règles de sécurité...Enfin, sur 200 milles plus loin s'étend la ZEE, la Zone Economique Exclusive, mais celle-ci peut aller jusqu'à 350 milles si l'état peut prouver que le plateau continental va au-delà de la ZEE. Cette zone permet à l'état d'avoir pour lui seul la possibilité d'exploiter les ressources marines, sous-marines et souterraines comme le pétrole. Cela pose un enjeu économique important et accentue les inégalités dans le monde sachant qu'exploiter ces ressources souterraines est très onéreux et est donc réservé aux pays les plus riches. Ce système de délimitage engendre également d'autres problèmes comme avec les archipels. Cependant la tentation pour les états d'obtenir un plus large territoire maritime est de plus en plus forte à cause de l'enjeu économique. Malgré toutes ces zones accordées aux états, une grande partie reste libre soit environ 40% du monde mais cela attire déjà de plus en plus d'états et pose de nouveaux enjeux. Des exceptions à ces règles de bases existent obligeant la convention à en créer de nouvelles pour ces cas spécifiques. Ainsi, les détroits, passages naturels, et les canaux, passages créés par l'Homme, n'appartiennent à personne, il s'agit d'eaux internationales. On peut voir l'exemple du détroit de Gibraltar ou du canal de Panama. Ensuite pour le cas des archipels ,la convention les prend pour un tout ainsi les îles les plus externes constituent une ligne de bas à partir de laquelle on appliquera les règles habituelles.

Malgré des règles plutôt strictes des conflits éclatent pour ces frontières maritimes. Ainsi les cas de la mer Noire et de la mer Caspienne posent plus de problèmes car les états riverains doivent trouver un accord entre eux. On a également le cas de l'Ile Maurice qui pour 2000km2 possède 1,6 millions de km2 de mer mais qui est en conflit avec les Etats-Unis et la France pour l'ilot du Traumelin situé à 600km au Sud-Est de l'Ile Maurice car en en étant propriétaire elle aurait plus d'étendue maritime, d'ailleurs selon eux il leur appartient. Ensuite, on trouve le cas de la mer de Chine et du détroit de Malacca très empruntés pour le commerce et que la Chine considère comme sa propriété or divers états riverains qui n'aiment pas forcément la Chine peuvent contester cela comme le Vietnam, la Malaisie, les Philippines...Des tensions se créent alors notamment autour des archipels Paracel et Spartly inoccupés mais qui attisent les convoitises, les posséder signifiant posséder plus de territoires maritimes donc plus de ressources exploitables. Ainsi des accrochages ont souvent lieu entre la Chine qui fait passer des bateaux militaires dans ces environs et Brunei, un état riverain qui revendique aussi ce territoire et qui donc l'utilise. Une véritable guerre des cartes entre la Chine et le Vietnam s'est également créée, chacun représentant sur ses cartes ces territoires comme siens .Ces conflits peuvent d'ailleurs sembler étonnants d'autant plus que la population ne sait même pas où se trouvent ces archipels. Puis on a également l'exemple de la Corée du Sud et du Japon, empire maritime avec 4,5 millions de km2 de ZEE, qui se battent pour une île nommée Takeshima au Japon et Dodku en Corée, celle-ci étant plus proche du territoire coréen, la Corée la revendique. Ensuite on a l'exemple de l'Arctique de plus en plus convoité ces dernières années. Des conflits ont donc lieu entre: les Etats-Unis, la Russie, la Norvège, le Canada, le Danemark et l'Islande. En effet, le climat se réchauffant, l'été le dégel qui a lieu est plus important et crée de nouveaux détroits et donc des routes maritimes plus courtes que celles déjà existantes d'où un enjeu économique majeur. Ce réchauffement engendre aussi l'apparition de nouveaux territoires à conquérir. La Russie en réclame donc au moins la moitié avec le Pôle Nord notamment, c'est la “conquête de l'Arctique”. Quant aux Etats-Unis, au Canada et les autres pays impliqués, ils revendiquent des territoires qui vont plus loin que leur ZEE, ces territoires auparavant inhospitaliers attirant maintenant qu'ils offrent diverses ressources comme le pétrole. Pour leurs revendications chacun avance divers arguments s'appuyant ou non sur la convention de Montego Bay. Ensuite, le conflit le plus sensible est en Europe entre la Croatie et la Slovénie. Selon les Slovènes, pour tracer cette frontière maritime il faut suivre le cours du fleuve qui se jette dans la Baie de Piran, cela leur accorderait environ 95% de la baie. Ainsi le port de Kopler aurait accès à la mer Adriatique et pourrait s'ouvrir au monde. En revanche ,si la baie revient aux Croates ils auraient un accès au port de Trieste en Italie que ne leur offre pas les frontières terrestres. Il y a donc un attrait économique et pour en finir avec ce conflit les deux pays ont décidé de confier le litige à un tribunal international apte à rendre un verdict. Enfin, on remarque que ces conflits maritimes viennent surtout de l'éclatement d'anciennes puissances comme l'URSS et la Yougoslavie, la prolifération étatique pourrait donc poser problème.

Ainsi une part des frontières maritimes est plus difficile à tracer notamment à cause des enjeux soulevés. En effet, ces frontières dépendent d'enjeux de pouvoir et sont souvent instrumentalisées pour porter atteinte à des états “ennemis”. Enfin il faudra voir si la croissance de la population ne va pas remettre en cause la liberté d'action en mer. On est encore au début des problèmes de conflits maritimes.

Cantaloube Laurie TS2

En bon géographe ,L.Hassid s'est appuyé sur de nombreuses cartes présentées au public
En bon géographe ,L.Hassid s'est appuyé sur de nombreuses cartes présentées au public
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Le Manga : expression de la puissance culturelle japonaise ?

25 Avril 2012 , Rédigé par profs Publié dans #Terminale géographie

Voici les notes d'un exposé sur les mangas effectué par Baptiste Letailleur (TS1) dans le cadre de l'étude du Japon .

Le Manga : expression de la puissance culturelle japonaise ?

 

I. : L'histoire du manga.

VII.e siècle : quelques graffitis

"Rouleau des animaux"   -> Caricatures style "La Fontaine" des grands de l'époque (nobles , prêtres, samouraïs)

Chouju sumou

                  ->E-maki

Ere Edo (1603-1868) -> Age d'or de l'E-maki

E-maki 1

                    -> naissance de l'estampe

estampe-kunisada

                    -> naissance du E-hon

E-hon

                    -> création du groupe Sharaku

Fin XVIIIe siècle : création du terme "manga" (signifie :"image libre")

Ere Meiji (1868-1912) tentative d'interdiction du "mauvais Japon"

                  -> notion "d'esprit samouraï"

L'installation du manga : Ere Taishô (1912-1926) période très libérale

                  Utilisation du manga comme éducateur pour les enfants

                  Création des grands éditeurs Kôdansha (à Bunkyô en 1909), Shueisha (à Chiyoda en 1925)

                  Inspiration très américaine au début

Ere militariste (1925-1945) très répressive (censure)

                  Utilisation du manga comme propagande

 

II. : Naissance du manga moderne.

Datée de 1947 : avec la parution de Shintarakajima par Osamu Tezuka (1928-1989)

                                         surnommé "Le Dieu du manga" ("Kami no manga-sama")

Marquée par le traumatisme de la guerre, de la défaite et de l'occupation

      création de 2 grands genres :

            - (Post-)Apocalypse : faillite du système des adultes puis des adolescents (souvent orphelins) rebâtissent le monde

                             exemple : Akira, Gen d'Hiroshima, Gunnm

Gen d'Hiroshima

            - Mécha : Des adolescents japonais sauve le monde d'invasion extraterrestres grâce à des robots de combat

                             exemple : Goldorak

Bombe atomique : découverte de l'écrasante puissance de la science

            - Aventure scientifique : un jeune japonais met tout son courage et son savoir au service du Bien

                             exemple : Astroboy

Astroboy

Gen d'Hiroshima : récit de l'holocauste nucléaire par un survivant, Keiji Nakazawa.

              Le manga réussi à briser un tabou comme aucun autre "média" n'aurait pu le faire.

80s' apogée du manga

 

 

III. : La crise.

En 1989, deux événements provoquent la crise du manga :

            - la crise économique et sociale que traverse le Japon (pas d'argent, pas d'achat)

                  crise toujours effective en ce moment du point de vue social

                  on peut aussi y ajouter la crise démographique que connait le Japon

            - la mort d'Osamu Tezuka le 9 février, le Dieu du manga.

Les ventes chutent de 30% (passant de 1,9 à 1,3 milliards de ventes papier)

Baisse du chiffre d'affaires de 17% (arrivant à 481 milliards de yens, environ 4 milliards d'euros)

Crise des "mangas préfabriqués" (sans grande valeur artistique) et des mangas dits "de collage" (sans innovations ni créativité)

Absence de mangakas (dessinateurs) de génie

Perte du pouvoir des mangakas face aux éditeurs

La crise démographique du Japon n'arrange en rien la crise du manga car son industrie est centrée sur les jeunes.

 

 

IV. : L'exportation, le renouveau ?

Débute vers la fin des années 60 par les séries télévisées (Goldorak, Olive et Tom, Jeanne et Serge...)

2 Japons : - le Japon zen (cérémonie du thé, jardins zens)

         - le Japon populaire (superstition)

Le manga réussit à réunir les 2 Japons, ce qui peut expliquer son succès universel même en dehors des frontières

La France : 1er marché du manga à l'exportation

            commence en 1989 avec la sortie d'Akira de Katsuhiro Otomo

            1996 : 20 séries traduites ou en cours au total

            2000s : explosion du marché 

            2008 :  12,4 millons de tomes vendus

                  37% des ventes de BD

                  120 millions d'euros de profit

            2010 : 700 séries traduites de (460 auteurs différents)

Les Etats-Unis : 2e marché du manga à l'exportation

             4 fois moins de ventes qu'en France

             alors que 5 fois plus nombreux

  Shintakarajima

 

Conclusion :     

Le manga est devenu en moins d'un siècle le pilier de la culture japonaise

Les crises que connaissent le Japon commencent à le fragiliser

L'exportation est une solution, mais n'offre pas assez de bénéfices

Et le marché intérieur est encore trop loin des offres des marchés extérieurs (en termes de lecteurs)

 

 

nb :on peut compléter cet excellent panorama avec

      * un article des cafés-géographiques :link

       * l'article de P. Ory dans L'Histoire (n°357 ,p. 26 ,mai 2012) "Un Romain à Tokyo" , disponible au CDI

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